Secret médical et transmission du VIH : le dilemme…

22 mars 2001

Un homme de 33 ans vient d’être reconnu coupable par le tribunal de Glasgow, en Ecosse, pour avoir eu des relations sexuelles avec sa compagne sans l’informer qu’il était porteur du virus du SIDA. L’affaire a été rapportée par le British Medical Journal dans son édition du 17 mars, alors que l’accusé, Stephen K., attendait toujours le prononcé de la sentence.

Derrière le premier cas de ce type au Royaume-Uni se cache un réel problème : celui de la confidentialité des données en matière d’infection à VIH. C’est… en prison que Stephen K. a été contaminé par le virus. Quelques années plus tard, un échantillon de sang prélevé par hasard chez son ancienne amie s’est révélé positif au VIH. Curieusement, le laboratoire a rapidement établi le lien entre ce virus et celui contracté en prison par Stephen K. Comment la police a-t-elle eu accès à toutes ces informations ? Tout simplement grâce à un mandat de justice…

Le Pr Andrew Leigh Brown, d’Edimbourg, est consterné. « J’ai présenté ces éléments de bonne foi et en toute confiance. J’étais loin de penser qu’ils seraient ressortis dans le cadre d’une enquête (…). C’est, pour moi, une violation des droits de l’homme ». Le débat est lancé. Mais un autre pourrait s’ouvrir, sur la sécurité des prisonniers en détention. Leur sentence ne doit pas déboucher sur une peine de mort différée…

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