Semaine du cerveau : zoom sur les migraines

13 mars 2023

Du 13 au 19 mars se déroulera la semaine du cerveau. Au programme, partout en France : des conférences, débats, expositions, ateliers pour en savoir plus sur le fonctionnement cérébral et sur les dernières avancées des neurosciences. A cette occasion, faisons un point sur les migraines.

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On a l’habitude d’en parler au singulier, pourtant la migraine est en réalité multiple. Il est donc plus juste d’évoquer « les » migraines, ces maladies chroniques caractérisées par des crises récurrentes d’intenses céphalées. En effet, « on distingue deux principaux types de crises migraineuses : les crises de migraine sans aura, et les crises de migraine avec aura, c’est-à-dire accompagnées ou précédées par des troubles neurologiques transitoires », décrit l’Inserm. Ces troubles peuvent être visuels, sensitifs (picotements, fourmillements…), du langage et/ou moteurs. La migraine hémiplégique familiale, la migraine abdominale ou encore la migraine vestibulaire sont plus rares.

Dans la plupart des cas, les épisodes de crises se déroulent en plusieurs étapes, qui peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours. La crise « commence souvent 24h avant par le prodrome », décrit l’Association la voix des migraineux. Une phase où le patient ressent de la fatigue, une sensation d’épuisement, une envie incontrôlable de manger gras, salé, sucré et un besoin d’uriner plus fréquemment, ainsi que de l’émotivité exacerbée. « Pour 1 migraineux sur 5 suit l’aura », poursuit l’association. « Ensuite vient la céphalée (en elle-même, ndlr) puis le postdrome ou phase de récupération », avec des courbatures, une grande fatigue et parfois un court état dépressif.

Que se passe-t-il dans le cerveau ?

Malgré leurs différences, toutes les formes de cette maladie neurologique sont dues à « une excitabilité neuronale anormale, liées à des facteurs génétiques complexes associés à des facteurs environnementaux », poursuit l’Inserm. Concrètement, « le cerveau réagit excessivement à un stimuli anodin », détaille l’Association la voix des migraineux. Et plus précisément, il y réagit car il ne parvient pas à s’y habituer. « Il réagit comme si c’était la première fois », poursuit-elle. « Cette réaction anormale déclenche une cascade d’événements qui conduisent à la crise de migraine. »

Quels sont les déclencheurs ?

« Mais cela ne suffit pas pour que les crises de migraines surviennent », note l’association. « La maladie migraineuse se développe dans le cadre d’une interaction entre ses particularités et l’environnement. »

Alors qu’est-ce qui déclenche une crise de migraine ? Eh bien les facteurs déclenchants sont différents d’une personne à l’autre. Parmi eux, le site de l’Assurance-maladie souligne :

  • la consommation de certains aliments ou excitants : le chocolat, la charcuterie, le tabac, le café ou l’alcool (vin blanc en particulier) ;
  • des facteurs sensoriels : le bruit, certaines odeurs ou des lumières clignotantes comme les spots en boîte de nuit ;
  • le changement de rythme de vie : le stress, une contrariété, une relaxation soudaine (ex. : début du week-end), un excès ou un manque de sommeil, un repas sauté ou au contraire un repas trop copieux ;
  • des facteurs hormonaux ;
  • des conditions météorologiques : une chute brutale de la pression atmosphérique, souvent annonciatrice d’un temps pluvieux.

Pour participer à la semaine du cerveau, consultez ici le programme de l’Inserm partout en France.

A noter : L’OMS a classé la migraine parmi les 10 maladies les plus invalidantes.

  • Source : Inserm – Association la voix des migraineux – ameli.fr

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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