











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Seul un Français sur deux accepte les génériques « sans problème »
A y regarder de plus près en effet, seul un Français sur deux (52%) accepte les génériques « sans problème ». Et surtout sans idées reçues. Neuf ans après le décret du 11 juin 1999 et l’entrée en vigueur du droit de substitution pour les pharmaciens, le générique est encore en butte à de nombreux préjugés.
Près de quatre personnes interrogées sur dix sont « d’accord » pour considérer qu’un générique conviendrait surtout « aux traitements de courte durée ». La confiance des Français paraît aussi fonction des… populations à qui le traitement est destiné. Si 85% sont « d’accord » pour estimer que les génériques conviennent aussi bien qu’un médicament de marque lorsqu’ils sont destinés à un adulte, cette proportion chute curieusement à 62% lorsqu’il s’agit d’un nourrisson.
Ces idées fausses montrent que le médicament générique ne se voit pas spontanément accorder le crédit de l’excellence. Au point d’être tout bonnement refusé par une catégorie de Français. Ces réfractaires mettent en doute l’efficacité de ces médicaments -ils ont tendance à les considérer de moindre qualité- mais aussi leur processus de fabrication. Il recourrait par exemple à des « composants nocifs » ou serait « moins élaboré » !
Une acceptation passive ?
Si une majorité de Français dit accepter les médicaments génériques, la réalité est plus nuancée. Car elle met en évidence une sorte d’acceptation passive. Près de sept personnes sur dix avouent en effet n’avoir jamais demandé à leur médecin de leur prescrire des médicaments génériques. Quant aux plus réticents, ils se recruteraient parmi les « patients seniors qui ont sans doute du mal à changer leurs habitudes ».
Voilà une bonne occasion de rappeler qu’« un médicament générique est identique au médicament existant ou d’origine dont le brevet de fabrication est versé dans le domaine public ». Si son prix est moins élevé, c’est tout simplement parce que le fabricant ne supporte pas les coûts de recherche de nouvelles molécules, les investissements pour le développement du médicament restant quant à eux importants. Et certainement pas parce qu’il serait de moindre qualité !
Source : Enquêtes BVA-Biogaran réalisées par téléphone du 8 au 9 février 2008 et du 7 au 8 septembre 2007 auprès de 1 000 Français constituant un échantillon national représentatif de la population française de 15 ans et plus ; Décret n°99-486 du 11 juin 1999
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