Le sexe bon à tout âge ? Pas si sûr !

07 septembre 2016

Mauvaise nouvelle pour les uns, bonne nouvelle pour les autres. Selon des chercheurs américains, faire l’amour passé 57 ans serait bénéfique pour les femmes mais altérerait la santé cardiovasculaire des hommes ! La fréquence des rapports ainsi que le niveau de plaisir éprouvé seraient en cause. Une étude des plus sérieuses publiée dans le Journal of Health and Social Behavior.

A la lecture de ce travail, on comprend mieux pourquoi certains appellent l’orgasme « la petite mort ». Plus sérieusement, les chercheurs de l’Université d’Etat du Michigan ont cherché à connaître la façon dont le sexe influe sur la santé cardiaque des seniors et des personnes âgées.

Ils ont ainsi recueilli les données de 2 204 personnes âgées de 57 à 85 ans. Les premières informations ont été répertoriées en 2005. Les secondes, 5 ans plus tard. Point important, ces données concernaient la fréquence des rapports sexuels, le niveau de plaisir ainsi que certaines mesures cardiovasculaires (rythme cardiaque, niveau de protéine C réactive…).

Résultat, les hommes qui avaient plus d’un rapport par semaine voyait leur risque d’accident cardiovasculaire multiplié par 2, et ce comparé aux abstinents.

« Parce que les hommes âgés, pour des raisons médicales ou émotionnelles, ont plus de difficultés à atteindre l’orgasme que leurs homologues plus jeunes, ils peuvent créer eux-mêmes un plus grand degré de stress et d’épuisement », avance le Pr Hui Liu, principal auteur de ce travail. « Certains médicaments pour améliorer les performances peuvent aussi jouer un rôle au niveau cardiaque ». Les scientifiques encouragent donc les hommes, passé un certain âge à évoquer le sujet avec leur médecin traitant.

Du côté féminin, le constat est moins sombre. Celles qui connaissent régulièrement l’extase ont présenté un plus faible risque d’hypertension 5 ans après. « Des études antérieures suggèrent qu’une relation forte diminue le stress et favorise le bien-être psychologique », ajoute Hui Liu. « Sans oublier la libération d’hormones au moment de l’orgasme, sans doute bénéfique pour la santé. »

  • Source : Journal of Health and Social Behavior, 6 septembre 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par: Dominique Salomon

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