Le sexe, un danger pour la santé cardiovasculaire ?

05 janvier 2018

A la fin du 19e siècle, sans doute victime d’un arrêt cardiaque, le Président de la République, Félix Faure, mourait alors que sa maîtresse lui pratiquait une fellation. Il n’en fallait pas plus à la rumeur populaire pour se mettre en marche ! Alors, la jouissance peut-elle vraiment déclencher un infarctus du myocarde ? Le sexe est-il préjudiciable si vous souffrez déjà d’une maladie cardiovasculaire ?

Les circonstances croustillantes de la mort de Félix Faure ont pu laisser croire que l’orgasme peut connaître une issue fatale. Alors, l’acte sexuel peut-il provoquer un accident cardiovasculaire ? Pour la Fédération française de sexologie et de santé sexuelle (FF3S), « contrairement à une idée reçue, cette activité ne peut que très rarement être mise en cause dans la survenue d’un infarctus du myocarde. » En fait, selon la Fédération française de cardiologie (FFC), faire l’amour équivaut à monter « 20 marches d’escalier en 10 secondes. » Rien de trop violent en somme. Mais « les patients à risque cardiaque important (angor instable, insuffisance cardiaque stade III ou IV, infarctus du myocarde très récent, cardiomyopathie obstructive) doivent suspendre temporairement leur activité sexuelle », continue le FF3S.

Adapter sa vie sexuelle

Après un accident cardiaque, il peut en effet être nécessaire de prendre quelques précautions. Il est important de consulter le cardiologue, ou le médecin de famille avant de reprendre une sexualité active. « La rééducation cardiovasculaire est nécessaire pour ré-entrainer le cœur et les artères à l’effort mais aussi pour aborder sereinement la sexualité », précise la FFC.

En fait, 7 règles d’or sont à respecter pour reprendre une vie sexuelle en toute sécurité :

  • Améliorez votre hygiène de vie (activité physique régulière et arrêt du tabac) ;
  • N’arrêtez jamais seul votre traitement face à des troubles sexuels ;
  • N’hésitez pas à en parler à votre médecin ;
  • Diminuez votre consommation d’alcool ;
  • Si besoin, perdez du poids ;
  • Diminuez ou arrêtez les anxiolytiques, somnifères… qui entravent la libido ;
  • Faites dépister une éventuelle apnée du sommeil qui perturbe la sexualité.
  • Source : Fédération française de cardiologie - Fédération française de sexologie et de santé sexuelle, consultées le 3 janvier 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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