Sexualité : l’été favorise-t-il la libido ?
10 juillet 2020
Dans l’inconscient collectif, la hausse de températures s’accompagne d’une envie de câlins. Mais est-ce scientifiquement prouvé ? Il semble qu’il n’y ait pas consensus…
L’été, les corps se dévoilent. Adieu doudoune et gros pulls et bonjour paréo et autres maillots de bain. Une situation qui aurait tendance à aiguiser les sens.
Une affaire de contexte
Constat confirmé en 2013 par une étude finlandaise. Les chercheurs y montraient alors que le désir sexuel est intimement lié à notre humeur. Alors que l’obscurité de l’hiver ferait la part belle à la dépression et à la fatigue, le soleil estival, lui, faciliterait le regain d’énergie et augmenterait l’activité sexuelle.
Sous l’effet du soleil donc, la vitamine D conduirait à des taux plus importants de testostérone, une hormone sexuelle sécrétée par les hommes et, dans une moindre mesure, par les femmes. Par ailleurs, l’exposition au soleil a tendance à libérer l’hormone du bonheur : lé sérotonine. Laquelle nous aide à lutter contre les coups de mou…
Fait confirmé il y a quelques années par l’urologue Béatrice Cuzyn qui nous expliquait alors que « quand le beau temps revient, on constate davantage d’envies sexuelles. Ce n’est pas un mythe. Nous le ressentons au niveau de nos consultations. Les patients se disent moins stressés et plus enclins à vivre pleinement leur sexualité. »
Hausse de la libido, une science exacte ?
Pourtant, certains travaux prennent le contre pieds. Commençons par évoquer des chiffres : ceux de la natalité. Et bien selon un travail de l’Institut national d’études démographiques (INED), 9 mois après chaque canicule il y aurait de 5 à 6 % moins de naissances. Peut-on alors en déduire que lorsque les températures atteignent des sommets, les Français font moins l’amour ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que la sexualité est quelque chose de très personnel. Là où certains seront excités par la moiteur estivale, d’autres éprouveront davantage de dégoût face à la sueur.