Sexualité : l’impact des écrans ?
08 septembre 2016
Khakimullin Aleksandr/shutterstock.com
« Nés avec un écran », « biberonnés au numérique » ou encore « scotchés aux jeux vidéos »… Autant d’expressions qui désignent les enfants d’aujourd’hui. Cette génération de « digital native » aborde les écrans et Internet très précocement. Or sur la toile se trouvent nombre de site pornographiques. Pour protéger ces très jeunes enfants, l’éducation au virtuel est très primordiale.
Les premiers émois sexuels ne se font plus via des catalogues ou des magazines dédiés. Aujourd’hui, l’existence des porn tubes, des vidéos pornographiques, mettent à disposition des plus jeunes, des images parfois violentes et inadaptées. D’ailleurs, « on estime que 11 ans est l’âge de primo exposition à la pornographie chez les garçons et les filles », indique Stéphane Blocquaux, un enseignant chercheur dans le domaine de la communication dans la revue Pédiatrie pratique. Et « un tiers des consommateurs de sites pornographiques serait des adolescents ».
Comment protéger les petits d’à peine 11 ans de cette immersion précoce ? Pour le chercheur, la réponse réside dans la maîtrise des outils modernes par les propres parents. Lesquels pourront ainsi efficacement exercer un contrôle bienveillant sur leurs enfants. « Contrôler sans tout interdire c’est faire un contrat numérique éducatif, exercer une vigilance numérique. »
Et à l’avenir ? « La prochaine facture viendra de la réalité immersive, à laquelle nous ne sommes pas préparés », estime Stéphane Blocquaux. « Elle permettra d’avoir un rapport sexuel entièrement simulé en trois dimensions, accompagné des sensations physiques, tous les mouvements de la pénétration étant simulés par des micromoteurs. » Cette « immersion dans la réalité virtuelle, promise pour 2017 » représente, selon lui, « le véritable écueil ».
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Source : Pédiatrie pratique, n° 279, juin 2016
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet