Shampooings pour homme : marketing ou vraie plus-value ?
28 mai 2019
Vera Petrunina/shutterstock.com
Secs, gras, normaux, frisés, ondulés, raides, crépus… Nos cheveux sont complexes. Voilà sans doute pourquoi le rayon ‘shampooings’ du supermarché l’est tout autant… Surtout si, aux critères techniques liés au cheveu, s’ajoute le genre de l’acheteur : homme ou femme !
Dermatologue en Bretagne, membre du Syndicat national des dermatologues-vénérologues (SNDV), le Dr Marc Perrussel ne nie pas « un p’tit côté marketing, bien sûr ». Mais il pousse l’explication au-delà de cet aspect un brin réducteur.
Sur le plan du soin, il rappelle qu’il existe quatre types de shampooing, selon leur formulation chimique :
- Cationique : « qui nettoie de façon énergique, avec le risque toutefois de laisser un dépôt de calcaire et donc de cheveu terne » ;
- Anionique : « ce sont des produits un peu plus gras qui donneront un meilleur aspect cosmétique au cheveu » ;
- Amphotérique : « qui réunit en quelque sorte les deux précédents » ;
- Non-ionique : « il s’agit des shampooings doux à usages fréquents car ils nettoient peu. C’est pourquoi, il faut les utiliser souvent ».
Des cheveux moins épais
Ensuite, différents produits sont ajoutés comme les épaississants et autres adoucissants. Mais aussi des parfums et des conservateurs. « Il convient aussi de distinguer ces produits des shampooings que l’on peut qualifier de thérapeutiques, à l’image des antifongiques, pour lutter contre les pellicules ».
Une fois ce tableau dressé, le dermatologue précise que les hommes « ont généralement des cheveux moins épais que les femmes et ont plus tendance à la séborrhée », qui peut donner un aspect gras au cheveu. Ils se dirigeront « plus volontiers vers des shampooings cationiques voire amphotériques, avec le cas échéant un antifongique associé ». Autrement dit, des produits pour cheveux gras ou secs – c’est selon – qui ne nécessitent pas de soin spécifique ni un usage fréquent. A la moindre question, demandez conseil dans le rayon ou le magasin spécialisé.
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Source : Interview du Dr Marc Perrussel, 23 mai 2019
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon