S’hydrater pour réduire le risque d’insuffisance cardiaque
25 août 2021
Vous le savez, une bonne hydratation est primordiale pour rester en bonne santé. Et selon une étude américaine, rester bien hydraté tout au long de la vie pourrait réduire le risque de développer une insuffisance cardiaque.
En France, il est recommandé de boire 1,5 litre d’eau par jour. C’est désormais bien connu. Mais aux Etats-Unis, les conseils sont tout autres. Les autorités recommandent aux femmes de consommer entre 1,6 et 2 litres et aux hommes entre… 2 et 3 litres ! Mais, que ce soit de ce côté-ci de l’Atlantique ou de l’autre, de nombreuses enquêtes ont montré qu’il est difficile pour certains de respecter ces recommandations. Pourtant, boire suffisamment permet de compenser les pertes hydriques, aux reins de fonctionner normalement et à notre organisme de réguler sa température.
Des bienfaits cardiovasculaires
Selon des chercheurs des National Institues of Health aux Etats Unis, une bonne hydratation serait aussi bénéfique pour la santé cardiovasculaire. « Cela peut empêcher ou au moins ralentir les changements dans le cœur qui conduisent à terme à une insuffisance cardiaque », expliquent-ils.
Le dosage sanguin du sodium est une mesure précise de l’état d’hydratation : lorsque l’on boit moins, la concentration de sodium augmente. « Le corps tente alors de conserver l’eau en activant des processus connus pour contribuer au développement de l’insuffisance cardiaque », rappellent les auteurs. Ces derniers ont donc examiné si la concentration sérique de sodium à l’âge adulte pouvait prédire le développement d’une insuffisance cardiaque 25 ans plus tard.
Ils se sont aussi intéressés à un éventuel lien entre l’hydratation et l’épaississement des parois de la chambre de pompage principale du cœur (le ventricule gauche) – appelée hypertrophie ventriculaire gauche – qui est un précurseur du diagnostic d’insuffisance cardiaque.
En analysant les dossiers de près de 16 000 adultes, ils ont observé qu’une concentration sérique de sodium plus élevée à la quarantaine était associée à la fois à une insuffisance cardiaque et à une hypertrophie ventriculaire gauche 25 ans plus tard.
Pour le Dr Natalia Dmitrieva, principale auteure de ce travail, « les résultats suggèrent qu’une bonne hydratation tout au long de la vie peut réduire le risque de développer une hypertrophie ventriculaire gauche et une insuffisance cardiaque. »
Dernier élément, les chercheurs ont constaté que les risques augmentent lorsque la natrémie (c’est-à-dire la concentration en sodium contenu dans le sang) dépassait 142 mmol/l au milieu de la vie. « Ce niveau de sodium n’est pas étiqueté comme anormal dans les résultats des tests de laboratoire », concluent-ils. « Mais il pourrait être utilisé par les médecins lors d’examens physiques réguliers pour identifier les personnes dont l’apport hydrique habituel devrait être réévalué. »