Sida Info Service : les jeunes en quête de réponses

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Par téléphone, chat ou mails… Depuis plusieurs années, la plate-forme Sida Info Service (SIS) reçoit les appels et renseigne sur les questions de sexualité. L’analyse des demandes des principaux usagers du service (les 15 – 24 ans) témoigne d’un manque inquiétant de connaissances sur les pratiques à risque.

L’Observatoire SIS 2015 s’est penché sur les conversations des 10 dernières années. Premier constat, le téléphone semble être devenu en quelque sorte has been.  En une décennie en effet, le Net a pris une place de tout premier ordre. Ainsi, les 15-24 ans constituent 45% des usagers de Livechat (3 fois plus nombreux que par téléphone) et 35% prennent des infos par mail.

La confidentialité, un atout majeur

Pour expliquer cet état de fait, les auteurs avancent l’idée selon laquelle, « la communication par échanges écrits semble renforcer le sentiment d’anonymat. Les jeunes se sentent plus à l’aise de poser des questions par écrit, sans que cela n’entraîne un embarras. »

Un manque important de connaissances

Problème, si ces jeunes semblent en 10 ans s’être appropriés les outils de communication, ils sont clairement en manque de connaissance sur la sexualité. Ils méconnaissent leur propre corps, ce qui engendre notamment des confusions sur les risques de grossesse et sur la contraception. « Une appelante de 15 ans qui a eu un rapport sans pénétration voulait savoir si le frottement entre les deux sexes pouvait donner le SIDA ou la faire tomber enceinte », illustre un interlocuteur du SIS. Et les exemples sont nombreux. Comme celui de cette autre jeune fille persuadée que la pilule protège des IST !

La question de l’accès à une éducation sexuelle de qualité s’impose. « Ces jeunes découvrent leur sexualité dans un contexte qui n’est pas serein », concluent les auteurs.

Rappelons que la plateforme Sida Info Service est disponible à l’adresse suivante : www.sida-info-service.org.

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  Source : www.sida-info-service.org, octobre 2015

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  Ecrit par : Vincent Roche –Edité par : Emmanuel Ducreuzet