SIDA : Le vaccin nest pas une fin !
17 avril 2001
Plus de 5,3 millions de nouvelles infections à VIH ont été déclarées dans le monde lan passé. Et le SIDA a provoqué 3 millions de décès. Essentiellement en Afrique ! Le SIDA, aujourdhui, est une banalité. Plus de 70% des infections se produisent à loccasion de rapports hétérosexuels et les seuls moyens de lutte efficace demeurent linformation et léducation.
Certes les nouveaux traitements ont bouleversé le pronostic. Ils deviennent aussi plus accessibles, y compris dans les pays les moins favorisés. Mais il reste encore beaucoup à faire.
La croyance populaire parfois scientifique
– espère en la découverte dun vaccin comme une sorte de recette miracle pour mettre fin à la pandémie. Quelle erreur ! « Oui, un vaccin représenterait une avancée majeure. Il ne résoudrait cependant pas tout et de nombreux problèmes subsisteraient. » Selon le Pr Adanson S. Muula, professeur à luniversité du Malawi, lexistence des vaccins contre la poliomyélite et lhépatite B nont pas permis de les éradiquer totalement !
Par ailleurs, même lorsquun vaccin existe, tous les malades ne se vaccinent pas pour autant ! Sans des politiques de prévention et déducation vigoureuses, les populations ont en effet tendance à relâcher leur vigilance.
Mais le principal obstacle réside dans la mutation du virus VIH et ses formes multirésistantes, comme pour la tuberculose. Ainsi faudrait-il veiller à la bonne administration du vaccin. La stratégie DOTS – Directly Observed Treatment, Short-course appliquée à la tuberculose a rompu la chaîne de transmission du bacille, prévenant le développement de souches multirésistantes. Inégalement selon les pays, hélas !
Il serait donc illusoire dimaginer quun vaccin contre le VIH signifierait la fin de la pandémie. « Nous avons des traitements contre le paludisme et chaque année, plus de 3 millions de personnes en meurent » CQFD !