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Le constat est alarmant depuis de nombreuses années. Les jeunes de 15 à 24 ans sont en maque cruel d’informations concernant le VIH/Sida. Ce n’est pas ce récent sondage Ifop sur la perception des jeunes qui dira le contraire. Les choses on même l’air de s’aggraver. Un exemple : 2 jeunes sur 3 s’estiment bien informés sur la question du VIH/Sida. Il y a 2 ans, ils étaient 3 sur 4.
Mais dans les faits, sont-ils réellement bien informés ? Sur ce point, les données sont inquiétantes :
« Le VIH s’éloigne des préoccupations des jeunes car il est invisibilisé et ce, depuis plusieurs années », explique Frédéric Dabi, directeur général Opinion du Groupe Ifop. La banalisation de la maladie se confirme : 37% des jeunes interrogés indiquent ne pas en avoir peur et beaucoup estiment que, de toute façon, ils ne sont pas concernés. Ce qui conduit immanquablement à des conduites à risques : seules 66% n’utilisent pas systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel.
Alors pourquoi ce manque de connaissance ? Depuis 2001, l’éducation à la sexualité est pourtant inscrite dans la loi. Objectif, « apporter aux élèves des informations objectives et des connaissances scientifiques ». Mais dans la réalité, est-ce vraiment mis en place ? Aux vues des idées reçues persistantes, cela semble peu probable. Une récente enquête du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes montrait que « : l’application effective des obligations légales en matière d’éducation à la sexualité en milieu scolaire demeure encore parcellaire, inégale selon les territoires car dépendante des bonnes volontés individuelles. »
Le Sidaction est peut-être l’occasion de rappeler aux lycéens et étudiants l’importance de rester vigilant.
Pour en savoir plus rendez-vous sur www.sida-info-service.org
Source : Enquête Ifop menée auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 24 ans.
Ecrit par : Vincent Roche
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