Sinusite aiguë, d’abord du paracétamol
04 mai 2015
©Phovoir
Dans la dernière livraison de la revue Prescrire, les rédacteurs se sont intéressé aux soins de premier choix à mettre en place en cas de sinusite aiguë. Et leur conclusion est sans appel. Chez les patients sans risque, l’évolution de la maladie est « spontanément favorable ». Inutile donc d’avoir recours à des antibiotiques.
Une sinusite aiguë provient le plus souvent d’une infection de la muqueuse nasale. « Les premiers symptômes sont voisins de ceux d’un rhume : une congestion et un écoulement nasaux, une gêne à la respiration, des troubles de l’odorat », expliquent les rédacteurs de Prescrire. « D’autres symptômes sont parfois présents comme une toux ou des maux de tête. Le sommeil peut être perturbé par ces troubles. »
En fait, l’infection provoque une production de mucus . Et si le mouchage ne parvient pas à évacuer cette sécrétion contenant l’agent infectieux, alors il s’épaissit. Ce qui bloque la communication entre les sinus et les fosses nasales. Le mucus ne peut plus s’écouler et la pression dans les sinus augmente.
Alors, que faire ? Entamer un traitement antibiotique ? « La plupart du temps, chez les patients sans risque particulier, l’évolution d’une sinusite aiguë infectieuse est spontanément favorable en une à deux semaines. Les complications graves sont très rares », continuent les rédacteurs. « En cas de douleur ou de fièvre associée, le paracétamol est le médicament de premier choix, et dans la mesure du possible mieux vaut éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Une antibiothérapie, en général à base d’amoxicilline, n’est justifiée que chez certains patients à risque élevé de complications : patients diabétiques, patients immunodéprimés ».
Certaines mesures peuvent aussi sembler utiles. Ainsi, sur son site Internet, l’Assurance-maladie conseille-t-elle :
- De ne pas vous exposer à la fumée de tabac qui favorise les infections respiratoires ;
- D’arrêter de fumer ;
- D’humidifier l’intérieur de votre nez avec des produits adaptés (sérum physiologique, spray d’eau thermale ou de mer);
- De dormir la tête surélevée pour améliorer le passage de l’air ;
- D’éviter les climatiseurs qui assèchent l’environnement. La température idéale d’une pièce se situe autour de 18°C à 20°C ;
- De boire régulièrement de l’eau.
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Source : Prescrire, n°379, mai 2015 – Assurance –maladie
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon