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La journée touche à sa fin, vous êtes enfin dans votre lit, et là… vous décidez de faire défiler les actus, une dernière fois. Conflits, crise économique, débats enflammés sur X… Alors que le cerveau est censé se préparer au repos, vous lui envoyez une cascade d’informations stressantes.
Au moment précis où votre corps devrait sécréter de la mélatonine, l’hormone du sommeil, il reçoit stress et excitation… Résultat ? Un endormissement laborieux et un sommeil fragmenté qui ne vous permettront pas de récupérer efficacement.
Connaissez-vous la clinophilie, surnommée « bed rotting » (littéralement « pourrissement au lit ») ? Cette tendance consiste à passer de longues heures dans son lit pour d’autres activités que le sommeil : travailler, manger, regarder des séries, naviguer sur internet…
Si cette pratique peut sembler inoffensive, voire agréable, elle perturbe profondément l’association mentale entre votre lit et le sommeil. Votre cerveau, programmé pour associer des environnements à des activités spécifiques, finit par considérer votre lit comme un lieu d’éveil et d’activité et non de sommeil.
« Un dernier épisode », « encore quelques minutes sur Instagram » … Ces promesses que nous nous faisons à nous-mêmes cachent l’un des plus grands perturbateurs de sommeil : l’hyperconnexion nocturne.
La lumière bleue émise par nos écrans freine la production de mélatonine, retardant naturellement l’endormissement. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Le contenu consommé stimule également notre cerveau : notifications, interactions sociales, contenus conçus pour capter notre attention… Tout maintient notre esprit en état d’hypervigilance.
Ultime paradoxe de notre époque : l’orthosomnie, cette obsession maladive du sommeil parfait. Montres connectées, applications de suivi, alarmes intelligentes… Ces outils censés améliorer notre repos peuvent devenir source d’anxiété supplémentaire.
La pression de performer, même pendant notre sommeil, génère un stress contre-productif. Vérifier constamment ses statistiques de sommeil, s’inquiéter de ne pas atteindre le quota idéal de sommeil profond, se comparer aux normes théoriques… Toutes ces préoccupations créent une tension psychologique incompatible avec l’abandon nécessaire à l’endormissement.
L’ironie est cruelle : plus on cherche à contrôler son sommeil, plus celui-ci nous échappe.
Source : Institut national du sommeil et de la vigilance
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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