











© Leszek-Glasner/Shutterstock.com
C’est désormais établi, des nuits de mauvaise qualité favorisent les maladies cardiovasculaires, notamment le risque d’AVC. Mais quels éléments entrent en jeu ? Est-ce la durée du sommeil ? Le fait de se réveiller la nuit ?
« Habituellement, les études se focalisent sur une seule dimension du sommeil, majoritairement la durée du sommeil ou la présence d’apnée du sommeil, or un bon sommeil ou un sommeil sain englobe plusieurs dimensions », explique Aboubakari Nambiema de l’Inserm.
Les chercheurs se sont donc intéressés à 5 éléments représentatifs de la qualité du sommeil, à savoir : la durée de sommeil chaque nuit, le chronotype (être du matin ou du soir), la fréquence des insomnies, les somnolences diurnes excessives et les apnées du sommeil. Ce qui leur a permis d’établir un score s’échelonnant de 0 à 5 ; « 0 » étant le plus mauvais score et « 5 » le plus élevé qui correspond à de bonnes habitudes de sommeil (7 à 8 heures de sommeil par nuit, être du matin, ne pas souffrir d’insomnies, d’apnées ni de somnolence excessive en journée).
Ils ont ensuite soumis ce questionnaire aux participants de deux enquêtes de population destinées à étudier les déterminants de la santé cardiovasculaire, l’une menée à Paris et l’autre à Lausanne, en Suisse. Participants qu’ils ont suivis entre 8 et 10 ans.
Le résultat est sans appel : par rapport aux personnes qui ont un score de 0-1 (10 % des participants), le risque de pathologies cardiovasculaires est réduit de 10 % pour les participants qui ont un score de 2 (21 %), de 19 % pour ceux qui ont un score de 3 (32 %), de 38 % pour un score de 4 (27 %) et de 63 % pour ceux qui ont le meilleur score de 5 (10 % des participants).
« Autrement dit, près de 60 % des accidents cardiovasculaires pourraient potentiellement être évités si les individus présentaient tous un score optimal de sommeil », affirme Jean-Philippe Empana, directeur de recherche Inserm, au sein du Centre de recherche cardiovasculaire à Paris (Inserm/Université Paris Cité).
Une seconde analyse portant sur l’évolution du score de sommeil au cours du temps montre que le risque cardiovasculaire « a diminué de 16 % pour chaque point de score gagné au cours du temps, quelle que soit la composante du score qui a été améliorée. »
Source : Inserm
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dorothée Duchemin
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.