Sommeil : les clés d’une bonne sieste

14 mars 2025

La sieste, longtemps considérée comme une pratique réservée aux enfants ou aux personnes âgées, connaît aujourd'hui une véritable réhabilitation scientifique. Les spécialistes du sommeil la recommandent désormais comme la solution la plus efficace pour récupérer d'une nuit trop courte. Une tendance qui se confirme dans les habitudes des Français, puisque près de la moitié d'entre eux s'adonnent à la sieste au moins une fois par semaine.

« Les choses ont beaucoup changé en 20 ans, la sieste n’est désormais plus autant un tabou ! », observe le Dr Isabelle Poirot, Psychiatre et Vice-Présidente de l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV).

L’erreur commune : la sieste trop longue

Si les Français ont adopté la sieste, ils commettent souvent une erreur sur sa durée. En moyenne, ils y consacrent 1h06, bien au-delà des recommandations des spécialistes. Pour le Dr Marc Rey, Neurologue et Président de l’INSV, « idéalement, on préconise les siestes d’une dizaine de minutes car une sieste trop longue peut s’avérer moins réparatrice et risque d’altérer le sommeil. »

Les différents types de siestes

Vous l’avez compris, tous les sommes ne se valent pas. Les spécialistes distinguent plusieurs types de siestes, à choisir selon les besoins et le moment de la journée :

  • La sieste flash : Durant moins de 5 minutes, elle ne comporte pas de sommeil réel mais offre un moment de détente. Facilement praticable dans les transports ou au bureau, elle améliore la mémoire et l’attention.
  • La sieste type : D’une durée de 15 à 20 minutes, elle comprend uniquement du sommeil lent léger. Elle est particulièrement recommandée en début d’après-midi dans un environnement calme, ou lors d’un trajet en voiture dès les premiers signes de baisse de vigilance.

Le timing, la clé d’une sieste réussie

L’horaire de la sieste est crucial pour en tirer tous les bénéfices sans perturber le sommeil nocturne. La période idéale se situe entre 13h et 15h, qui correspond naturellement au creux de vigilance diurne. Fait intéressant, ce besoin physiologique se manifeste même sans repas préalable.

En revanche, les experts sont formels : après 16h, la sieste devient contre-productive. Dormir à partir de cette heure risque de compromettre la qualité du sommeil de la nuit suivante. Si le besoin se fait sentir en fin d’après-midi, mieux vaut se limiter à une sieste flash.

Un petit geste pour un grand bénéfice

Intégrer une courte sieste dans son quotidien représente finalement un investissement minime pour un retour considérable sur notre santé, notre bien-être et notre efficacité. À l’heure où le manque de sommeil devient un problème de santé publique, cette pratique simple mérite d’être davantage valorisée et encouragée, tant dans la sphère privée que professionnelle.

  • Source : INSV

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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