Somnambulisme : un trouble… à dormir debout !
09 novembre 2011
Le somnambulisme concernerait principalement les petits garçons. Ce trouble du sommeil débute vers l’âge de 4 ans et disparaît en général à la puberté. Comment le reconnaître et le prendre en charge ?
Si un enfant se promène la nuit, les yeux grands ouverts tout en étant profondément endormi… C’est qu’il souffre de somnambulisme. Dans sa forme typique, le somnambule se lève au bout d’une à trois heures d’endormissement, pendant la phase de sommeil lent profond. Son visage reste inexpressif, il marmonne parfois et sa démarche est lente. Sa « promenade » peut durer de quelques minutes à une demi-heure, dans sa chambre ou dans toute la maison. Le somnambule est capable de réaliser des actes élaborés comme peler un fruit ou se servir à boire. Mais maladroit, il risque de se blesser. D’où l’importance de sécuriser les fenêtres et les portes par des verrous avant de se coucher.
Pas toujours besoin de traitement…
Le somnambule demeure docile et se laissera reconduire facilement dans son lit. Mais encore faut-il s’en apercevoir, car ces accès peuvent se reproduire deux à trois fois par nuit. Petite précision : le mythe du somnambule à ne surtout pas réveiller est faux. Il est simplement déconseillé de le faire car il risque d’être perturbé par un réveil brutal et pourra être agressif.
Entre 1 et 6% des enfants de 6 à 12 ans sont réellement somnambules, reproduisant plusieurs fois par mois ce trouble. Dans 60% à 80% des cas, des antécédents familiaux existent. Lorsque ceux-ci sont importants, que les accès sont très fréquents, que leur durée dépasse les dix minutes ou que l’individu réalise des activités dangereuses, on parlera de somnambulisme à risque. C’est seulement dans ce cas, en raison des perturbations entraînées chez l’enfant et sa famille, qu’un traitement sera envisagé. Dans le somnambulisme simple en revanche, ces modalités sont inutiles. L’important est de rassurer l’enfant. Puis dans un second temps, si cela est nécessaire, lui faire suivre une psychothérapie.