











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Sorties précoces de maternité : l’Académie réticente
Mis en place par la Caisse nationale de l’Assurance-maladie (CNAM), ce dispositif « permet d’accompagner la sortie de maternité de la mère et de son enfant », explique cette dernière. « Cette offre d’accompagnement du retour à domicile des patients hospitalisés consiste en une rencontre, à la maternité, de la jeune mère et d’une conseillère de l’Assurance-maladie, afin de lui proposer la visite d’une sage-femme libérale dès son retour à domicile. » L’objectif affiché est de permettre aux mamans et à leurs enfant de sortir deux à trois jours après l’accouchement. Au lieu de 4,3 jours en moyenne, actuellement.
« Dans les premiers jours qui suivent une naissance, tant le nouveau-né que sa mère traversent une période d’adaptation physiologique complexe non-exempte de risques, nécessitant une surveillance médicale particulièrement vigilante », indique l’Académie. Si elle reconnaît l’intérêt des sorties précoces de maternité – économies et satisfaction des patientes – elle rappelle que « pour le nouveau-né normal à terme, un retour à domicile systématique avant 3 jours révolus n’est pas souhaitable ».
Une sage-femme disponible en permanence !
Elle précise également que « la prescription de sortie de maternité doit conserver un caractère médical, tant pour la mère que pour l’enfant. Elle doit être décidée au cas par cas, en l’absence de toute contre-indication médicale ou sociale, chez une femme volontaire et dûment informée, sans impératif d’ordre administratif. »
L’Académie insiste sur l’importance de la disponibilité de la sage-femme. « Elle doit être (mobilisable) à tout moment pour prévenir ou traiter une complication et décider d’une nouvelle hospitalisation ». Il paraît également essentiel de garantir « une parfaite connexion entre les maternités et les sages-femmes libérales amenées à suivre la mère et son nouveau-né, afin d’assurer la continuité des soins ».
En conclusion, l’Académie souligne qu’un tel système « doit offrir une qualité de soins et une garantie de sécurité équivalentes ou les plus proches possibles de celles proposées en maternité. A ce propos, deux visites à domicile semblent un strict minimum. Trois visites seraient souhaitables, comme l’est l’examen médical du nouveau-né avant le quinzième jour. »
Source : Assurance-maladie, site consulté le 25 janvier 2012 - Académie nationale de Médecine, 24 janvier 2012
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