Sous le sable chaud, les légionelles…

12 juillet 2004

Dans un communiqué, l’Institut national de Veille sanitaire (InVS) appelle à la vigilance face au risque de recrudescence des cas de légionellose à la faveur de l’été. Une mise au point qui tombe à pic et confirme les observations internationales.

En 2003, 1 044 cas de légionellose ont été enregistrés en France. Ils ont entraîné le décès de 129 malades. Trois épidémies principales ont marqué le pays à Montpellier, Poitiers et dans le Pas-de-Calais. A elles trois, elles ont frappé 141 personnes et provoqué 22 décès. Plus significatif encore, pratiquement un cas sur deux s’est déclaré en période estivale, entre le 1er juin et le 30 septembre 2003.

L’appel à la vigilance de l’InVS est d’ailleurs conforté par les informations récemment diffusées lors de la 19ème session du Groupe européen de travail sur les infections à légionelles (EWGLI) qui s’est tenue à Chamonix. Un orateur britannique, le Dr Charles A. Joseph, avait alors souligné que nous devions nous attendre à une nette augmentation des cas cette année. Le seuil des 5 000 déclarations au niveau européen devrait être dépassé, une augmentation spectaculaire par rapport aux 1 242 cas déclarés en 1993. La France et la Grande-Bretagne devraient figurer parmi les principaux contributeurs à ce contingent.

N’y voyons pas cependant, la marque d’une quelconque dégradation de nos conditions de vie. Bien au contraire. Cette augmentation serait due au contraire, à une amélioration des moyens diagnostiques et des circuits de déclaration.

La légionellose affecte essentiellement les personnes fragilisées : âge avancé, maladies respiratoires chroniques, diabète, traitements immunosuppresseurs… Il y a d’abord un état grippal avec fièvre, une toux qui peut s’accompagner de douleurs musculaires, d’une perte d’appétit et, parfois, de troubles digestifs à type de diarrhées. Un état confusionnel peut aussi être observé. Dans la majorité des cas un traitement antibiotique assure une évolution favorable, d’autant plus que le traitement est mis en oeuvre rapidement.

D’où l’importance d’un diagnostic précoce. Rappelons enfin que la contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation de micro-gouttelettes d’eau contaminée -ce que l’on appelle des aérosols- à l’occasion d’une douche ou à cause de la proximité d’installations aéro réfrigérantes comme celles de certains climatiseurs. Il n’existe pas de transmission inter humaine pour cette maladie, et la période d’incubation varie de 2 à 10 jours.

  • Source : InVS, 9 juillet 2004

Destination Santé
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