
L’EPO est une hormone stimulant la formation des globules rouges par la moelle osseuse. Selon l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), « elle contribue à corriger certaines situations d’anémie, notamment chez les personnes en insuffisance rénale chronique ».
Or « de nombreux athlètes croient que l’EPO augmente le niveau de performance », explique le Dr Cohen. Il fait d’ailleurs directement allusion à l’Américain Lance Armstrong sept fois vainqueur du Tour de France – avant d’être déchu de ses titres – et dont l’usage d’EPO a été mis en évidence récemment par l’agence américaine anti-dopage.
Des risques avérés
Pour tout savoir sur le véritable effet de l’EPO, Adam Cohen et son équipe du Centre de recherche sur le médicament, de Leiden ont compilé « l’ensemble des données disponibles sur le sujet ». A noter que les travaux en question ont été réalisés auprès de sportifs amateurs et non pas professionnels. Il n’en reste pas moins que « personne n’a encore effectué d’étude digne de ce nom mettant en évidence un bénéfice de l’EPO sur la performance ».
En revanche, le travail du Dr Cohen a bien confirmé les dangers liés aux injections répétées d’érythropoïétine synthétique. Il rappelle ainsi que l’usage d’EPO augmente la viscosité sanguine. Et par conséquent le risque de formation d’un caillot, porte ouverte par exemple à un accident vasculaire cérébral (AVC). Il conclut : « il y a dans ce domaine un besoin évident de recherches autour de toutes les substances utilisées par les sportifs à des fins de dopage » D’autant plus si les produits les plus employés sont inefficaces sur le plan sportif… et dangereux pour la santé.

Source : British Journal of Clinical Pharmacology, 6 décembre 2012 – ANSM, décembre 2002, Point d’Information sur l’érythropoïétine et notifications de cas d'érythroblastopénie sous Eprex®site consulté le 6 décembre 2012
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