Sport : la pliométrie, explosivité et puissance

09 juin 2023

Contractez, étirez, contractez, étirez… Méthode scientifique de préparation physique, la pliométrie fait appel à ces deux notions clés du travail du muscle. L’enjeu ? Améliorer les performances, notamment en matière de puissance, dans les détentes et dans la vitesse de course. Explications.

La pliométrie se base sur le cycle appelé « étirement/raccourcissement ». De quoi ? Du muscle. De façon concrète, cette méthode d’entraînement combine un étirement musculaire aussitôt suivi d’une contraction. Les spécialistes parlent de mouvements excentriques puis concentriques.

Les exemples les plus emblématiques concernent le saut – vertical, sans élan, avec bondissements successifs…- les exercices de corde à sauter ou encore les squats. L’objectif étant de renforcer l’élasticité des fibres musculaires ainsi que des tendons et améliorer ainsi le rapport vitesse-force-puissance. Et donc en théorie, la performance : d’une course, d’un saut, d’un lancer, etc.

Avec parcimonie 

A noter qu’il n’est pas question que d’explosivité et de puissance : des études ont en effet montré que cette méthode d’entraînement bénéficiait aussi aux capacités d’endurance – par exemple des coureurs de fond comme les marathoniens – par une amélioration du geste et de l’économie à la course. Autrement dit, elle permet d’atteindre une même performance, mais avec une dépense d’énergie moindre.

Le bémol ? Très technique, la pliométrie nécessite de solides connaissances en préparation physique. Pour diminuer notamment le risque de blessure, il est donc préférable de solliciter l’avis un spécialiste avant de se lancer de façon régulière. Elle nécessite d’être incluse avec doigté dans une charge d’entraînement, car elle génère une fatigue importante et potentiellement de vives tensions au niveau des tendons. Enfin, notez bien qu’elle s’avère inutile dans une optique de prise de masse musculaire.

  • Source : L’effet de deux méthodes d’entraînement, la pliométrie et la musculation sur l’économie à la course et sur l’explosivité chez les joueurs de soccer. Mémoire de Sofiane Hamdi, septembre 2011. Université de Québec à Montréal. - Influence du cycle étirement/raccourcissement sur la performance. Mémoire de Staps d’Abdoulaye Sy, 1996. Inseps - Club d’Haltérophilie, Musculation de Plouhinec (https://www.chm-plouhinec.fr/)

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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