
Notre spécialiste est formel : « Grâce au sport, notre squelette est plus résistant. Et ce, que l’on soit jeune ou… moins jeune ». Avec le temps et en tout cas dès la trentaine, notre organisme connaît une perte inéluctable de masse osseuse. Après 50 ans et particulièrement chez les femmes, celle-ci peut atteindre jusqu’à 3% par an. Au fil du temps donc, notre squelette se fragilise. Et avec l’âge, la moindre chute peut être synonyme de fracture du poignet, ou du col du fémur. Ce que l’on appelle une fracture de hanche.
« Ce phénomène est bien connu des astronautes » commente François Kuntz. « Ces professionnels pourtant entraînés, subissent pendant plusieurs mois les effets de l’apesanteur. A leur retour sur terre, leur squelette ne les porte plus. Ils sont contraints de rester assis ou allongés… » Le temps que leurs muscles – mais aussi leurs os – reprennent des forces et recouvrent leur densité de départ.
Efficace à tout âge
Pour le Dr Kuntz, « dès l’adolescence, la pratique régulière d’une activité physique contribue à augmenter la densité minérale osseuse ». Cette période de la vie est donc primordiale pour se constituer des os forts. « C’est particulièrement vrai pour les femmes. Car en vieillissant, et à la ménopause, les variations dans les flux hormonaux entraînent une perte de densité osseuse. Avec à la clé, un risque d’ostéoporose. ». Que les hommes ne se sentent pas à l’abri pour autant. « Ils en sont victimes plus tardivement, mais ils ne sont pas épargnés… »
Quel sport choisir ?
Pour notre spécialiste, « tous les sports présentent un avantage. Cependant, les disciplines les plus susceptibles de retarder la perte osseuse sont celles qui imposent un travail ‘en charge’. La course à pied, la musculation ou la gymnastique sont parfaits. En revanche, les sports portés comme la natation ne présentent qu’un intérêt limité ». Quant à la fréquence de la pratique, François Kuntz conseille des « séances de trente minutes à une heure, au moins deux fois par semaine ». A la moindre question, interrogez votre médecin.

Source : Interview du Dr François Kuntz, 26 septembre 2012
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