Statines : vite, les génériques

Pour réduire la facture jugée prohibitive liée aux statines -des médicaments anticholestérol- l’Assurance-maladie compte sur les médecins généralistes. Mais le développement des génériques serait aussi une source d’économies majeures.

Dans le droit fil des dispositions prévues au dernier accord conventionnel, la Caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAMTS) demande aux généralistes de diminuer leurs prescriptions de statines et de s’en tenir strictement aux recommandations de l’AFSSaPS. Objectif : économiser chaque année 161 millions d’euros. Car sur les quinze dernières années, l’augmentation des prescriptions de ces médicaments a été en moyenne de 20% par an. En 2004, les statines ont ainsi coûté 1,1 milliards d’euros à l’Assurance-maladie. Or la tendance est loin de s’inverser. Depuis le début 2005 elle se confirme au contraire, avec une hausse de 11% à 12%.

Ce qui fait dire à Frédéric van Roekeghem, directeur général de l’Union nationale des Caisses d’Assurance-maladie que “l’objectif conventionnel sera difficile à atteindre“. Pour réussir à maîtriser les dépenses liées aux statines, l’Assurance-maladie compte sur des baisses des prix… mais aussi sur l’arrivée prochaine de génériques sur le marché français. Et notamment de génériques de la simvastatine -la première des statines et sans doute aussi la mieux évaluée- au mois de mai. Car précise la CNAMTS, “un taux de génériques de 80% permettrait une économie de près de 70 millions d’euros en année pleine“. Soit pratiquement la moitié de l’objectif !

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  Source : Panorama du Médecin, N°4972