Le stress au travail, un facteur de risque de cancer

20 janvier 2017

Selon des chercheurs canadiens, une exposition prolongée au stress en milieu professionnel est associée à une plus grande probabilité de cancer chez les hommes. Cette observation concerne les cancers du poumon, du côlon, du rectum, de l’estomac et les lymphomes non hodgkiniens.

L’impact sur la santé du stress au travail est aujourd’hui bien documenté. Ses impacts sont en effet nombreux et variés : hypertension, maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques (TMS), anxiété, dépression, tendances suicidaires…

Des chercheurs de l’Université de Montréal ajoutent à cela le risque de tumeur. Ils ont en effet observé que chez les hommes qui avaient cumulé de 15 à 30 ans de stress au travail, le risque de développer un cancer était majoré. Parmi les emplois les plus stressants figurent les pompiers, les ingénieurs industriels et en aérospatiale, les garagistes… 

Mieux évaluer le stress des employés

Les scientifiques indiquent que le stress perçu ne se limite pas à la forte demande exercée par le patron. Le service au client, les responsabilités, les problèmes financiers, les conditions de travail difficiles voire dangereuses ou encore les embouteillages sont autant de sources de stress évoquées par les répondants.

Concernant le rapport de cause à effet, l’idée selon laquelle le stress conduit à adopter des comportements à risque (tabagisme, consommation d’alcool…) peut sans aucun doute être retenue.

« C’est la première fois que l’impact de stress au travail est évalué sur des carrières entières », expliquent les auteurs. « Nos résultats montrent l’importance de mesurer l’anxiété des salariés à différents moments de leur carrière. »

  • Source : INRS – Université de Montréal, 17 janvier 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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