Un suicide toutes les 40 secondes dans le monde

04 septembre 2014

Chaque année dans le monde, plus de 800 000 personnes se donnent la mort. Soit une toutes les 40 secondes. Ce constat ressort du premier rapport global de l’OMS sur le sujet. Aucune région n’est épargnée, ni aucune tranche d’âge d’ailleurs.

Globalement, les taux de suicide sont plus élevés chez les personnes de plus de 70 ans. D’une manière générale, les hommes attentent davantage à leur vie que les femmes. Dans les pays riches, le rapport est de un pour trois. Les quinquagénaires et plus semblent particulièrement vulnérables. Pour autant, les jeunes ne sont pas épargnés. Ainsi, le suicide constitue-t-il la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans.

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Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « les facteurs de risque incluent la guerre et les catastrophes naturelles, le stress, la discrimination, le sentiment d’isolement, la maltraitance, la violence (…) mais aussi les antécédents de tentative de suicide, les troubles mentaux, la consommation nocive d’alcool, les pertes financières, la douleur chronique…»

Des méthodes multiples…

Dans les pays à revenu élevé, le suicide se fait principalement par pendaison (50%) et les armes à feu sont employées dans 18% des cas. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, la méthode est plus surprenante. Près d’un tiers des actes se feraient par auto-intoxication aux pesticides, « en particulier dans les zones rurales. »

Comment lutter ?

Pour l’OMS – et même si cela peut paraître logique – « la limitation de l’accès aux moyens de suicide – pesticides, armes à feux, sécurisation des ponts – constitue une composante essentielle des efforts de prévention du suicide. »

Par ailleurs, selon l’agence onusienne, « les services de soins de santé doivent incorporer la prévention du suicide en tant que composante essentielle. Les troubles mentaux et l’usage nocif de l’alcool sont responsables de nombreux suicides à travers le monde. Afin de s’assurer que les personnes reçoivent l’aide dont elles ont besoin, il est primordial d’identifier ces deux problèmes à un stade précoce et de les prendre efficacement en charge. »

Et de conclure, « les communautés jouent un rôle crucial dans la prévention. Elles peuvent apporter un soutien social aux personnes vulnérables et s’impliquer dans les soins de suivi, lutter contre la stigmatisation et venir en aide aux personnes endeuillées suite à un suicide. »

  • Source : OMS, 4 septembre 2014

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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