Suivi de grossesse : des médecins généralistes impliqués ?
12 octobre 2016
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En France, la participation des médecins généralistes au suivi de la grossesse progresse depuis plusieurs années. Près de 9 professionnels sur 10 sont en faveur de cet accompagnement de la femme. Mais des paroles aux actes, la différence se creuse.
Selon la Drees*, 84% des médecins généralistes libéraux considèrent le suivi de la grossesse à bas risque comme partie intégrante de leur fonction. Pour autant, « la part des praticiens qui effectuent réellement ces prises en charge est plus faible ». Ainsi, seulement « 57% [d’entre eux] ont reçu au moins une fois par trimestre une patiente lors d’un suivi de la grossesse dans l’année ». Entre autres explications, la concurrence avec les spécialistes, le manque d’information sur l’accompagnement post-accouchement mais aussi l’hospitalisation des femmes enceintes éloignent les généralistes du suivi.
Les consultations prénatales prévues entre le 1er et le 7e mois suivant la conception se déroulent au moins une fois dans le cabinet du médecin généraliste pour 24% des femmes. Les spécialistes (gynécologues, obstétriciens, sages-femmes) restent en effet en première ligne dans la prise en charge des grossesses. Mais dans les régions où ces praticiens viennent à manquer, les femmes sont plus à même de consulter un généraliste.
Une histoire de génération ?
Plus sensibilisés à la gynécologie et à l’obstétrique pendant le cursus universitaire que leurs aînés, les jeunes praticiens, et surtout les hommes, « sont enclins à suivre les patientes enceintes ». Les praticiens formés en gynécologique-obstétrique via un diplôme universitaire sont aussi plus impliqués dans les suivis de grossesse. Mais quels actes médicaux sont particulièrement prodigués ? Les pratiques sont très diverses, « tant en termes de mise en application de recommandations (entretien prénatal précoce, sérologie VIH/SIDA, trisomie 21, glycémie à jeun) que d’utilisation d’outils d’aide au suivi et d’échanges avec les professionnels spécialisés ».
*Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
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Source : Etat de santé et recours aux soins, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques - Ministère des Affaires sociales et de la Santé, le 11 octobre 2016
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Ecrit par : Laura Bourgault- - Edité par : Vincent Roche