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Les superstitions sont des croyances ou des rituels qui établissent un lien entre certaines de nos actions et la survenue d’une chance ou d’une malchance. Selon la psychologue américaine Susan Albers, « les superstitions donnent à notre cerveau un sentiment de contrôle (« si je fais ceci, il se passera cela »), et même si nous savons qu’elles ne sont pas réelles, nous agissons souvent comme si elles l’étaient. »
D’ailleurs, l’American Psychological Association explique que lorsqu’il s’agit de superstitions, « les gens peuvent reconnaître que leur croyance n’a pas de sens, mais agir tout de même comme si elles en avaient. »
Toutes les cultures, toutes les sociétés ont leurs propres superstitions, avec néanmoins des thèmes récurrents :
« Notre cerveau est programmé pour reconnaître des schémas, explique le Dr Albers. Nous apprécions de pouvoir identifier une relation de cause à effet, même si elle n’est pas réelle. Les superstitions nous aident à comprendre le monde et à nous sentir plus en sécurité. »
Ce mécanisme psychologique explique pourquoi même les esprits les plus rationnels peuvent se laisser influencer. Ce que la psychologue nomme la « prophétie auto-réalisatrice » : « si un chat noir traverse votre chemin et que vous pensez à la superstition selon laquelle les chats noirs portent malheur, vous pourriez être plus anxieux ou commettre plus d’erreurs, ce qui vous amènera à penser que le chat noir vous a effectivement porté malheur. »
Malgré l’absence de preuves scientifiques, les superstitions perdurent car elles répondent à un besoin humain fondamental : celui de trouver un sens et un contrôle dans un monde souvent imprévisible. Elles nous offrent l’illusion réconfortante de pouvoir influencer notre destin par des gestes simples.
Si les superstitions peuvent parfois nous rassurer, leur accorder trop d’importance peut aussi présenter des inconvénients :

Source : Cleveland Clinic

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet