Surdité : dépister les nouveau-nés

26 juin 2003

« Le dépistage néonatal de la surdité est utile et réalisable au niveau national ». Pour le Dr Yannick Lerosey, de l’hôpital d’Evreux, il permettrait notamment de prévenir un handicap plus lourd : la surdi-mutité ou l’état de sourd-muet.

Depuis le 2 janvier 2003, sept maternités privées et publiques du département de l’Eure participent à un programme de dépistage de la surdité néonatale très novateur. Comme nous l’explique le Dr Yannick Lerosey, l’un de ses responsables, « tous les nourrissons de l’Eure sont testés avant leur troisième jour ».

Ce travail permet au médecin de poser un diagnostic de surdité au troisième mois. Or en l’absence de dépistage, celui-ci n’intervient en général qu’entre 18 mois et 2 ans ! « Il est très important de stimuler le cerveau au cours des deux premières années de la vie » poursuit Yannick Lerosey. « En cas de surdité avérée, nous posons alors une prothèse dès le quatrième mois du nourrisson. L’objectif est de l’habituer malgré tout à entendre des sons. De cette manière, il accédera plus facilement au langage. Il présentera donc un risque moins important de surdi-mutité ».

Le test réalisé grâce à la technique des auto émissions acoustiques provoquées est généralement réalisé par des infirmières ou des sages-femmes. « Il dure une dizaine de minutes, le temps de l’expliquer aux parents », ajoute Yannick Lerosey. Reste dorénavant à savoir s’il sera un jour exploité à l’échelle nationale. Encore faudrait-il que ces expérimentateurs soient entendus…

  • Source : American Journal of Epidemiology, 15 mai 2003

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