











« Le dépistage néonatal de la surdité est utile et réalisable au niveau national ». Pour le Dr Yannick Lerosey, de lhôpital dEvreux, il permettrait notamment de prévenir un handicap plus lourd : la surdi-mutité ou létat de sourd-muet.
Depuis le 2 janvier 2003, sept maternités privées et publiques du département de lEure participent à un programme de dépistage de la surdité néonatale très novateur. Comme nous lexplique le Dr Yannick Lerosey, lun de ses responsables, « tous les nourrissons de lEure sont testés avant leur troisième jour ».
Ce travail permet au médecin de poser un diagnostic de surdité au troisième mois. Or en labsence de dépistage, celui-ci nintervient en général quentre 18 mois et 2 ans ! « Il est très important de stimuler le cerveau au cours des deux premières années de la vie » poursuit Yannick Lerosey. « En cas de surdité avérée, nous posons alors une prothèse dès le quatrième mois du nourrisson. Lobjectif est de lhabituer malgré tout à entendre des sons. De cette manière, il accédera plus facilement au langage. Il présentera donc un risque moins important de surdi-mutité ».
Le test réalisé grâce à la technique des auto émissions acoustiques provoquées est généralement réalisé par des infirmières ou des sages-femmes. « Il dure une dizaine de minutes, le temps de lexpliquer aux parents », ajoute Yannick Lerosey. Reste dorénavant à savoir sil sera un jour exploité à léchelle nationale. Encore faudrait-il que ces expérimentateurs soient entendus
Source : American Journal of Epidemiology, 15 mai 2003
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