Surdoué, précoce ? Reconnaissez-le…

25 mars 2002

En France, un enfant surdoué sur deux n’est pas dépisté. Et dans de nombreux cas, cette absence de reconnaissance aboutit à un échec scolaire. Triste paradoxe… Depuis 1971 Monique Binda, présidente de la Fédération des associations nationales pour les enfants intellectuellement précoces (ANPEIP) se bat aux côtés des enfants dits « surdoués. » Et de leurs parents, pour faire accepter « leur différence de fonctionnement ».

D’une manière générale, ces enfants ont un quotient intellectuel (QI) supérieur à 125. Le fait n’est pas si rare. A l’échelle d’une génération, 5% des enfants sont ainsi concernés ! Et 5%, cela représente tout de même 700 000 cas !

« Sur cette population » souligne Monique Binda, « environ un tiers réussira un parcours scolaire sans encombres. Un autre tiers éprouvera beaucoup de difficultés pour aller une, voire deux années au-delà du bac. Enfin, le dernier tiers vivra une situation d’échec total ».

En classe, un enfant surdoué qui reste ignoré ou incompris risque fort de s’ennuyer. Tout simplement. Et pour cause : Il est en décalage d’au moins une année par rapport à ses capacités ! Cette situation peut même entraîner des troubles du comportement, comme une violence excessive ou une simple agressivité latente.

Malheureusement, peu de professionnels savent reconnaître un enfant surdoué. Et cela, qu’ils opèrent dans la santé ou l’éducation !

Quelques signes peuvent toutefois aider les parents : curiosité intellectuelle et mémoire hors du commun, raisonnement, sens critique ou de l’argumentation particulièrement développé, questionnement par rapport aux grands sujets – la mort, les limites de l’univers…- sens de l’injustice, humour, vocabulaire d’une richesse inhabituelle… Pour des informations complémentaires, n’hésitez pas à contacter l’ANPEIP au 04 93 92 10 53. Ou à consulter son site internet : http://www.anpeip.org

  • Source : CNAMTS, mars 2002

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