











« D’une manière générale, le syndrome de surentraînement survient chez un sportif dont les performances s’effondrent sans raison apparente. Sans qu’il n’ait par exemple, modifié ses charges d’entraînement », précise-t-il.
La fatigue et la dégradation majeure des performances doivent donc être perçues comme des signaux d’alerte, et amener à consulter. « D’autant que les médecins bénéficient aujourd’hui de questionnaires spécifiques pour distinguer une fatigue liée à un surentraînement d’une autre plus classique ». Mais dans la réalité, l’athlète met trop souvent l’effondrement de ses résultats sur le compte d’un… entraînement insuffisant. Plutôt que de privilégier le repos, il augmente alors son travail, ce qui aggrave la situation.
Plusieurs signes sont généralement associés à ce syndrome. « On peut observer des troubles du sommeil, de l’humeur mais aussi de l’appétit pouvant se traduire par une anorexie ou au contraire une boulimie », précise le Dr Guézennec. « Un stress psychologique peut aussi favoriser la survenue de ce syndrome. Nous l’avons observé par exemple, chez de jeunes sportifs qui, en plus de leurs compétitions, devaient gérer le baccalauréat. Des études ont également montré que certains profils génétiques seraient plus sensibles que d’autres. Cela reste toutefois à confirmer ».
Les athlètes « longue distance » comme les marathoniens et les triathlètes, doivent être particulièrement « vigilants ». Mais des cas de surentraînement sont aussi observés dans des disciplines jusque-là épargnées comme le rugby. Dans tous les cas, le traitement le plus efficace reste… le repos. Et un vrai repos, qui peut aller « de quelques semaines à plusieurs mois… ».
Source : Interview de Charles-Yannick Guézennec, 29 juin 2010
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