Suspendu depuis juin, un diurétique fait encore une victime !

03 septembre 2003

« Un nouveau cas d’insuffisance rénale grave, postérieur à la suspension de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) du Pilosuryl en solution buvable » vient d’être rapporté par l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS).

En effet malgré la suspension d’AMM du Pilosuryl et le rappel fin juin de tous les lots distribués, l’AFSSaPS a été informée voici quelques jours, « de l’existence d’un nouveau cas d’insuffisance rénale grave accompagné de troubles de la conscience ». Selon l’Agence, ce cas est similaire à ceux observés en juin.

Dans une alerte diffusée ce mercredi après-midi, l’agence rappelle aux patients comme aux professionnels que « la toxicité du Pilosuryl est liée à la quantité absorbée d’un excipient de cette spécialité : l’éther monoéthylique de déthylène glycol. ». Elle insiste surtout sur le fait que « l’AMM de ce produit est suspendue depuis le 25 juin 2003 jusqu’à mise à disposition d’une nouvelle formule. » Chaque patient traité par Pilosuryl « doit arrêter la prise de ce médicament. L’arrêt brutal du traitement n’a aucune incidence néfaste sur la santé des patients », rappelle l’AFSSaPS.

Pilosuryl est un médicament de phytothérapie, ce qui signifie qu’il est produit à base de plantes… mais pas qu’il est dépourvu de danger. Traditionnellement utilisé pour favoriser l’élimination rénale de l’eau, il était commercialisé depuis 1962 par les laboratoires Pierre Fabre.

  • Source : AFSSaPS, 3 septembre 2003

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