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Quasiment disparue au milieu des années 90, la syphilis effectue un inquiétant retour dans les pays développés, dont la France. Une résurgence qui ne serait pas sans poser des problèmes… aux médecins, peu formés à reconnaître cette infection sexuellement transmissible (IST).
Comme le souligne le Dr Kevin Fenton, spécialiste de la question aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, « après deux décennies de faible incidence de la syphilis, cette dernière n’est plus très connue des médecins. Ils doivent réapprendre à en reconnaître les signes ». Aux Etats-Unis donc, mais aussi dans les autres pays.
En France cette résurgence – associée à celle des gonococcies- a été constatée dès 2001 par l’Institut de Veille sanitaire. Entre 2000 et 2006, plus de 2 300 cas ont été recensés. « Après une diminution en 2005, le nombre de cas a de nouveau augmenté en 2006, en particulier en Ile-de-France et dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les personnes atteintes sont majoritairement (83%) des homosexuels et bisexuels de sexe masculin. En 2006, l’épidémie de syphilis est donc toujours d’actualité », indiquait récemment l’InVS.
La syphilis est extrêmement contagieuse. L’occasion de rappeler que tout rapport sexuel -y compris une fellation- non protégé doit être évité. Au stade primaire la maladie se manifeste généralement par une ulcération de la peau et des muqueuses. Au moindre doute, rendez vous au Centre de Dépistage anonyme et gratuit (CDAG) le plus proche. La liste des CDAG est disponible sur le site de SIDA Info Service en cliquant ici.
Source : The Lancet Infectious Diseases, Avril 2008, Institut de Veille sanitaire
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