Système de santé: les associations de patients montent en puissance

22 mars 2004

Conseil national de l’Ordre des Médecins, INSERM, Assurance maladie… Tous assurent écouter d’une oreille attentive les paroles des malades. Idylle ou mariage de raison, associations de patients et institutions cherchent encore à se connaître.

C’est en effet le constat qui ressort du premier Colloque national des Associations de Malades, qui s’est tenu vendredi 19 mars dans le cadre du Medec à Paris.

Entre le Conseil national de l’Ordre des Médecins et l’association France Parkinson, le climat semble houleux. André-France Hovine, de France Parkinson, souligne ainsi que ” les médecins généralistes n’ont pas toujours le temps d’accompagner les patients, notamment dans l’annonce du diagnostic. Nous avons donc pris les devants et conçu un film destiné à aider les malades à passer ce cap“.

Représentant des médecins le Dr Philippe Biclet, conseiller ordinal, n’est pas de cet avis. ” Il n’est pas sûr que les associations de patients aient la capacité à informer convenablement. Certes les médecins ont beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. Mais c’est à eux et non pas aux associations, qu’il convient de prendre le relais “. Certains se demandent pourquoi, puisque les associations semblent le faire mieux…

A l’INSERM, Mme Dominique Donnet-Kamel explique que ” nous avons besoin des associations pour mieux cibler les thèmes de recherche à développer. Elle peuvent nous suggérer des choses à améliorer en terme de qualité de vie par exemple “. Face à elle Christian Saout, de l’association AIDES, est sceptique. ” Pour l’heure, notre avis n’est pas assez pris en compte. J’attends de voir“.

De son côté, l’Assurance Maladie semble plus active que quiconque dans l’approche des associations. ” Nous travaillons avec elles pour mettre en place une démarche de soins infirmiers. Nous avons également œuvré en commun pour concevoir le carnet de suivi du diabète. ” explique Agnès Denis, Directrice du département Communication et innovations services à la CNAM. Laquelle cite encore des programmes de financement en faveur des associations. Du concret donc, pour que ces structures vivent et s’expriment…

  • Source : de nos envoyés spéciaux au Medec, Paris, 16-19 mars 2004

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