Tabac, drogues, stress… quand le mode de vie augmente le risque d’AVC
27 février 2023
Des antécédents familiaux, un faible poids à la naissance, l’avancée en âge… certains facteurs de risques d’AVC ne sont pas modifiables. D’autres, en revanche, le sont et ont trait à notre style de vie.
Une récente étude publiée dans The Lancet a mis en évidence le fait qu’environ 90 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC) pourraient être attribuables à des facteurs de risque modifiables par l’adoption de meilleures habitudes de vie.
Premier d’entre eux, le tabagisme. Le tabac en effet double le risque d’AVC. Avant 50 ans, il le quadruple même. D’ailleurs, le tabagisme actif n’est pas seul responsable puisque les fumeurs passifs voient aussi leur risque augmenter.
Autre élément favorisant, l’obésité. Et ce, autant chez les sujets âgés que chez les plus jeunes. Les élévations de tension artérielle, de cholestérol et de glycémie, favorisés par l’excès de poids, contribuent pour les trois quarts à cette augmentation du risque. Lequel est majoré en cas de sédentarité. Les personnes qui n’ont pas d’activité physique régulière ont un risque d’AVC supérieur de 25 à 30 % à celles qui en ont une.
L’alcool a aussi un rôle à jouer. En fait, la consommation répétée peut s’accompagner d’une hypertension artérielle ou d’une insuffisance cardiaque. Selon les estimations, le risque d’AVC augmente au-delà de 3 verres standards par jour.
Quid des drogues ?
La consommation de drogues (cannabis, cocaïne) augmente aussi fortement le risque d’AVC. A titre d’exemple, chez des moins de 50 ans, la consommation de cocaïne multiplie par sept le risque d’infarctus cérébral dans les 24 heures suivant la prise.
Enfin, il existe un lien indéniable entre l’accident vasculaire cérébral et le stress. S’il est fort et prolongé, ce dernier impose une charge de travail plus élevée au cœur, et augmente la pression artérielle ainsi que le taux de cholestérol et de glucose dans le sang. Ainsi, une récente étude de l’Université de Galway (Irlande) a montré que la survenue d’un événement stressant augmente le risque d’AVC de 17 %. Et de 31% au-delà de 2 événements.
Comment prévenir ?
En pratique pour réduire le risque d’AVC, il est important de :
- Ne pas fumer ;
- Limiter sa consommation d’alcool ;
- Ne pas consommer de drogues ;
- Équilibrer son alimentation ;
- Pratiquer régulièrement une activité physique ;
- Dépister les maladies qui augmentent le risque : hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, fibrillation atriale…