Tabac et grossesse : le risque de fracture élevé chez l’enfant avant 1 an
06 février 2020
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Chez la femme enceinte, la cigarette fragilise la santé du petit. Troubles respiratoires, retards de croissance, apnées du sommeil… mais il existe aussi un sur-risque de fracture dans la première année de l’enfant.
Quels sont les impacts d’un tabagisme maternel sur le développement de l’enfant à naître ? Plusieurs données sont confirmées concernant les retards de croissance, les troubles respiratoires (infections, asthme…), les complications cardiovasculaires, l’apnée obstructive du sommeil, les anomalies auditives et puis encore le risque de mort subite.
La santé osseuse infantile ne serait pas en reste. Pour le prouver, des chercheurs suédois* ont suivi 1,6 million de volontaires entre 1983 et 2000, dont plus de 300 000 participants nés de femmes fumeuses et 1 000 000 nés de mères non fumeuses.
Les petits étaient suivis de la naissance jusqu’à 21 ans en moyenne. Sur cette période, 377 970 fractures ont été identifiés.
Un risque accru au-delà de 10 cigarettes par jour
Le tabagisme maternel était associé à un sur-risque de fracture chez les enfants avant l’âge d’un an. « En valeur absolue, le ratio du risque de fracture des enfants exposés au tabac in utero est de 1,59 pour 1 000 chez les petits de moins d’un an. Contre 1,28 pour 1 000 chez des enfants dont la mère ne fumait pas en début de grossesse. »
Et l’incidence des fractures augmente proportionnellement avec le degré de dépendance tabagique maternelle. « Le risque de fracture dans la première année de vie de l’enfant croît de 20% si la maman fumait entre 1 à 9 cigarettes chaque jour pendant sa grossesse, et de 41% au-delà de 10 cigarettes quotidiennes. »
Bonne nouvelle ceci-dit, « ces méfaits ne durent pas, ce risque de fracture est en effet réversible », détaillent les scientifiques. « Unepreuve de l’impact à court terme du tabagisme sur la santé osseuse de l’enfant. »
*Örebro University Hospital Research Foundation ; UK Economic and Social Research Council; UK Medical Research Council; National Institute for Health Research
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Source : British Medical Journal (BMJ), le 29 janvier 2020
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet