Tabac/Hôpital : le gouvernement sommé de choisir ?

19 novembre 2003

Jean-Marie Le Guen, député socialiste du XIIIème arrondissement de Paris, se demande dans un communiqué « si le gouvernement fera preuve vis-à-vis de l’hôpital public de la même sollicitude que celle qu’il témoigne à l’égard des buralistes. »

Lesquels rappelons-le, ont obtenu le gel de la fiscalité sur les produits du tabac… pour les quatre années à venir. Responsable des questions de santé et d’Assurance maladie pour le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Jean-Marie Le Guen n’hésite pas à parler de décision électoraliste et s’inquiète d’une politique menée en fonction des intérêts particuliers.

Une méthode dont il craint qu’elle ne porte préjudice à d’autres secteurs de la société civile. « Alors que le gouvernement semble plein d’attentions envers ses clientèles électorales, saura-t-il donner la priorité à l’intérêt général, c’est-à-dire au bon fonctionnement de l’hôpital public ? » Car le système hospitalier public connaît une crise profonde, matérialisée par la pétition de plusieurs centaines de professeurs et praticiens hospitaliers. Lesquels manifestent leur mécontentement, leur inquiétude, leur déception.

« Alors que Jean-François Mattei n’a cessé de multiplier les effets d’annonce sans mise en oeuvre réelle, ces praticiens demandent des engagements précis », souligne Jean-Marie Le Guen. Et les associations de malades ou de médecins de leur côté, demandent… un minimum de lisibilité pour la politique gouvernementale de lutte contre les cancers et pour la prévention du tabagisme.

  • Source : InVS, DGS, 18 novembre 2003

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