Tabac : réduire sa consommation ne suffit pas. L’important est de vous arrêter !

05 septembre 2001

Des chercheurs suédois ont montré que même une simple réduction de la consommation de tabac pouvait réduire les risques cardiaques du tabagisme.
Cependant gardez bien à l’esprit que seul l’arrêt total de la cigarette ramène le risque à zéro. Car même une exposition modérée est à l’origine de taux élevé de monoxyde de carbone dans l’organisme. Lequel favorise l’augmentation du taux mauvais cholestérol dans le sang. Par ailleurs il diminue la concentration de l’oxygène dans le sang, aggravant ainsi le risque cardiaque.

Bjorn Eliasso et son équipe de l’Université Sahlgrenska en Suède, ont suivi 33 fumeurs, fermement déterminés à cesser de fumer, mais de manière progressive à l’aide de substituts nicotiniques utilisés à doses croissantes. Tous ont réussi à se débarrasser du tabac au bout de quatre mois. Les auteurs ont également montré qu’après avoir réduit leur consommation de 50% pendant 9 semaines consécutives, leur taux de monoxyde de carbone dans le sang se trouvait réduit de 17%.

D’autres études avaient montré que le risque cardiaque diminuait de 30% à 50 % dans les 2 ans suivant l’arrêt du tabagisme. A contrario, les récidives et les décès d’origine cardio-vasculaire sont trois fois plus fréquents parmi les malades qui continuent à fumer après un infarctus.

La morale de cette histoire, c’est qu’il est vital de cesser complètement de fumer. D’abord parce que si la réduction du tabagisme réduit les risques cardiaques – mais pas les risques cancérigènes et les complications pulmonaires dues au goudron… – elle ne les élimine pas. Et aussi parce que les fumeurs qui se contentent de réduire leur consommation rechutent bien souvent…

  • Source : Center for the Advancement of Health, 20 août 2001

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