Tabac : s’arrêter sans rechuter ni prendre de poids… c’est possible !

25 septembre 2001

L’utilisation prolongée de bupropion par les ex-fumeurs les aiderait à ne pas rechuter. Et même à limiter la prise de poids qui suit souvent le sevrage.
Une étude conduite par Shelly Plutowski à la Mayo Clinic de Rochester, et portant sur 784 patients, éclaire en effet d’un jour nouveau la conduite du sevrage. Après sept semaines de traitement, 461 sujets avaient cessé de fumer. Soit une proportion de 59%. Une fois ce seuil atteint, la moitié des patients a poursuivi le traitement pendant encore une année, l’autre moitié se voyant proposer un placebo.

Après un an, 55% des membres du premier groupe n’avaient toujours pas recommencé à fumer. Dans le second groupe, cette proportion n’a pas excédé 42%. D’après l’un des auteurs, ces résultats représentent “une différence significative et encourageante “. Mais transitoire. Car à deux ans, la proportion des abstinents n’a pas dépassé 40% dans un groupe comme dans l’autre.

Autre trouvaille inédite en faveur de l’utilisation de cet antidépresseur : il semble contribuer à réduire la prise de poids. Après un an de traitement, les patients sous bupropion avaient pris 3,5 kg de moins que ceux traités par un placebo… Gardons-nous cependant de crier au miracle. Le bupropion est certes efficace mais son administration doit faire l’objet d’un suivi prudent.

En raison notamment d’un risque de survenue de convulsions et d’un risque potentiel d’abus ou de dépendance rare mais non exceptionnel “, l’AFSSAPS vient en effet de mettre en place ” une surveillance active du profil de sécurité d’emploi et du bon usage de ce médicament “.

  • Source : Mayo Clinic, 17 septembre 2001

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