











« C’est vraiment un coup classique », raconte la dermatologue Catherine Oliveres-Ghouti (Paris), membre de la Société française de Dermatologie. « Trop de jeunes femmes et de tatoueurs l’ignorent mais il existe un risque de pénétration de l’encre dans le liquide céphalo-rachidien ».
Comme nous le confirme un anesthésiste, « une piqûre entraîne en effet la migration de cellules de la peau à l’intérieur de l’organisme. En présence d’un tatouage lombaire, nous faisons en sorte de placer l’aiguille en dehors de la zone tatouée. Et si le tatouage est trop dense, nous ne pratiquons pas de péridurale ».
A priori, la littérature ne recense aucun cas de migration d’encre dans le liquide céphalo-rachidien. La prudence reste néanmoins de mise. Dans un article publié en 2006 dans les Annales françaises d’Anesthésie et de réanimation, des anesthésistes français soulignent en effet l’existence d’« un risque théorique de complications neurologiques tardives ».
Source : Interview de Catherine Oliveres-Ghouti (Paris), membre de la Société française de Dermatologie, 30 avril 2009 - Annales françaises d’Anesthésie et de réanimation 2006, vol. 25, no1, pp. 71-73
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