Téléphones portables, antennes-relais : l’AFSSET rassure
15 octobre 2009
Plus de 1 000 études sur les radiofréquences passées au crible ! C’est un travail inédit par son ampleur que vient de publier l’Agence française de Sécurité sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET). Les conclusions en sont relativement rassurantes, mais nuancées. Les auteurs recommandent en effet de réduire l’exposition aux radiofréquences de téléphones portables. En particulier pour les enfants.
Téléphonie mobile, technologies Bluetooth, Wi-Fi, WiMAX…. Comme le souligne en préambule l’AFSSET, « les sources de champs électromagnétiques se multiplient et s’accompagnent de multiples questions en termes d’utilisation(…) ».
Pour y répondre, l’AFSSET s’est penchée sur 3 500 études. Et 1 000 d’entre elles ont été analysées « de manière approfondie ». Il en ressort que l’exposition aux champs électromagnétiques due aux antennes relais de téléphonie mobile n’engendre pas de risques sanitaires identifiés pour les riverains.
En fait, « le téléphone mobile reste très largement le principal mode d’exposition aux radiofréquences, en comparaison notamment à l’exposition générée par les antennes-relais ». Quant à celles des stations de base de téléphonie mobile, elles « n’émettent pas de champs électromagnétiques de basse fréquence ».
Poursuivre les études
L’AFSSET rappelle toutefois que « la question de l’effet des radiofréquences suscite un débat scientifique actif, dans un contexte marqué par un déploiement technologique rapide ». Evoquant de ce fait un « contexte incertain », elle souligne que « dès lors qu’une exposition environnementale peut-être réduite, cette réduction doit être envisagée ». Elle recommande par exemple de dresser une carte des points où les niveaux d’ondes sont élevés et « de proposer une procédure pour les réduire ».
L’Agence plaide également pour « un développement de la recherche ». Celle-ci devrait cibler en priorité les données épidémiologiques, et prendre en compte les études sur la reproduction et le développement de l’enfant. Ceci afin de « lever les incertitudes qui demeurent et se tenir aux aguets des signaux nouveaux qui émergeraient ».
Ce travail a reçu un satisfecit gouvernemental. La Ministre de la Santé et des Sports Roselyne Bachelot-Narquin, ainsi que les secrétaires d’Etat concernées – Nathalie Kosciusko-Morizet et Chantal Jouanno – ont « salué la qualité et la rigueur scientifique et méthodologique des travaux » conduits par l’AFSSET. Elles ont également fait savoir dans un communiqué commun, que « l’ensemble des recommandations issues de ce rapport seront largement intégrées dans les actions actuellement en cours ». Elles figureront par exemple au « menu » de la table ronde radiofréquences, santé, environnement, dont le comité de suivi se réunit, demain 16 octobre.