Témoin d’une noyade : les gestes à connaître
18 août 2022
1 480 noyades et 400 décès. C’est le bilan des noyades recensées en 2021. Canicules obligent, les chiffres de cette année pourraient être plus élevés. Si vous êtes témoin d’une noyade, voici la conduite à tenir.
Plus il fait chaud, plus on cherche des moyens de se rafraîchir. La baignade fait bien sûr partie des options les plus prisées, mais si le nombre de baigneurs augmente, le risque de noyades aussi. En mer, en rivière, dans les lacs, les étangs ou les piscines privées, tous les lieux de baignade sont concernés. Les enfants font bien sûr partie des plus vulnérables, mais les plus âgés aussi, tout particulièrement si l’alcool est de la partie.
Que faire si vous êtes témoin d’une noyade ? Il existe plusieurs cas de figure. Si vous vous trouvez dans une zone de baignade surveillée, prévenez immédiatement les surveillants de baignade. Dans le cas contraire, appelez les secours (18 ou 112). Et si et seulement si vous en êtes capable, vous pouvez, en attendant leur arrivée, essayer de sortir la victime de l’eau. « Mais ne vous mettez pas en danger notamment si vous ne savez pas nager », indiquent les pompiers du Finistère.
Ces gestes qui sauvent
En effet, il n’est pas rare que des personnes qui ont tenté d’intervenir se retrouvent elles-mêmes victimes d’une noyade. « Une très bonne condition physique et d’excellentes compétences de nageur (il faut pouvoir porter la victime dans l’eau) » sont donc des préalables à toute intervention, préviennent les Sapeurs-Pompiers de France.
Lorsque la victime est hors de l’eau, il faut commencer par l’allonger et la couvrir pour éviter l’hypothermie. Parlez-lui, posez-lui des questions pour évaluer son niveau de conscience. Si elle est inconsciente (elle respire mais ne parle pas, ne bouge pas et n’ouvre pas les yeux), placez-là sur le côté, en position latérale de sécurité. Vérifiez régulièrement sa respiration, jusqu’à l’arrivée des secours.
Si, en revanche, la victime ne respire plus (vous n’observez aucun mouvement thoracique), cela signifie qu’elle est en arrêt cardiorespiratoire. Il faut alors, en attendant les secours, pratiquer un massage cardiaque. « Si un défibrillateur automatisé externe est disponible, utilisez-le en priorité », conseille la Croix-Rouge. Dans le cas contraire, il faut pratiquer un massage cardiaque manuel. Si vous n’êtes pas formé, appelez les secours (au 15 ou au 18) qui pourront vous guider par téléphone. Et si vous souhaitez vous former aux gestes qui sauvent, renseignez-vous auprès de la Croix-Rouge ou de la SNSM.
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Source : Sdis29, Sapeurs-Pompiers de France - Août 2022
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche