Tension familiale et perte d’un parent

05 mars 1999

Les enfants qui perdent un parent ou vivent des relations familiales conflictuelles risquent d’en subir le contrecoup… à l’âge adulte. Une séparation, un deuil, des conflits ou la privation d’affection et de soutien familial auraient ainsi des conséquences physiques non négligeables. Sur la réaction au stress d’une part, mais aussi dans certains cas sur l’apparition de troubles comme une hypertension artérielle ou des perturbations du métabolisme hormonal.

Une étude dans ce sens a été menée par l’équipe du Dr Linda Luecken, du Centre médical de la Duke University à Durham (Grande-Bretagne). Les auteurs ont comparé 30 étudiants qui avaient perdu un parent avant l’âge de 16 ans, avec un groupe de 31 sujets dont l’enfance et l’adolescence s’étaient déroulé dans un contexte familial harmonieux. La qualité des relations familiales a également fait l’objet d’une évaluation par questionnaire. Pour Linda Luecken, il est intéressant de noter que, «pour un enfant, la perte ou le manque de relations avec un parent retentissent de manière identique sur le développement psychologique ». La rupture ou l’appauvrissement des liens familiaux augmenterait ainsi de façon permanente l’activité cardio-vasculaire, soit par induction de troubles métaboliques soit par la peur et l’anxiété liées à un sentiment de précarité.

  • Source : Bulletin Eurosurveillance d’avril 1998, vol. 3, n° 4.

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