Testostérone : des traitements sûrs ?
19 décembre 2005
La ménopause marque un arrêt brutal de la production de progestérones et d’estrogènes par les ovaires. Chez l’homme, la diminution de la sécrétion de testostérone est beaucoup plus progressive. Mais homme ou femme, les hormones viennent à manquer avec l’âge !
Moins connue, la baisse de la testostérone chez l’homme peut poser un vrai problème. Cette hormone est impliquée dans de nombreuses fonctions, en particulier la sexualité et la libido. Pour pallier à cette baisse, un traitement substitutif avec apport de testostérone peut être envisagé.
Cet apport est-il dangereux ? Non, répondent les spécialistes, à condition que cela reste dans des valeurs normales, physiologiques, bref qu’il vienne combler un manque avéré. Rien à voir avec ces culturistes dopés à hautes doses pour augmenter leur masse musculaire : certains -finalement peu nombreux vu la fréquence de ces traitements illicites- développent malgré leur jeune âge, des cancers de la prostate très agressifs.
L’apport de testostérone est en effet totalement contre-indiqué en cas de cancer de la prostate, même guéri. Car le rôle de la testostérone dans ce type de cancer est évident, même s’il n’est pas encore bien expliqué. Mieux, il est contradictoire : castré avant la puberté, un homme ne développera pas de cancer de la prostate mais à l’opposé, ce cancer peut survenir à une période de la vie où la testostérone baisse… Pas simples les hormones !
Au final, l’apport de testostérone ne représente donc pas de sur-risque quand il est utilisé dans des valeurs normales. En plus, ce traitement est facile: il existe maintenant une testostérone injectable qui agit pendant 3 mois. Elle permet de maintenir un taux normal et de résoudre, quand c’est bien la cause, des problèmes d’érection non résolus par la prise des stimulateurs plus populaires de l’érection, Viagra et consorts. Cela doit se faire sous contrôle médical, car on ne prend pas des hormones comme on prend du chocolat !