Thrombose : une maladie encore peu connue
09 octobre 2015
Pour poser le diagnostic de phlébite, le médecin devra analyser les résultats d’un echo-doppler veineux ©Phovoir
Toutes les 37 secondes dans les pays développés, un patient meurt à cause d’un caillot sanguin. La maladie thromboembolique veineuse correspond à la 3ème maladie cardiovasculaire la plus fréquente. Les Français ont peu de connaissance sur la phlébite, or, il s’agit d’une urgence vitale. C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Thrombose le 13 octobre prochain, Bayer HealthCare sensibilise le grand public à cette maladie qu’il est possible de prévenir.
Chaque année en France, près de 100 000 phlébites sont recensées. Au total 10 000 patients décèdent d’une complication grave. Selon l’INSERM, « la thrombose veineuse, aussi appelée phlébite, désigne la formation d’un caillot dans une veine. Elle est dite “superficielle” lorsqu’elle touche les petites veines situées entre la peau et les muscles, “profonde” lorsqu’elle atteint une veine plus importante ».
Généralement, les phlébites dites profondes touchent les membres inférieurs : jambes et cuisses. La phlébite se manifeste par trois signes. Douleurs, lourdeurs, et gonflement de la jambe doivent alerter. Pour en savoir davantage sur ces signes, regardez le clip musical disponible sur https://www.youtube.com/watch?v=qZQ-PNXlYAE.
Par ailleurs, « dans la mesure où le caillot peut se détacher et provoquer une embolie pulmonaire (obstruction de l’artère pulmonaire), la thrombose profonde impose une consultation d’urgence », précise l’INSERM. Douleur thoracique (point de côté), essoufflement à l’effort comme au repos voire crachats sanglants… Les signes de l’embolie pulmonaire sont principalement respiratoires. Tous doivent vous amener à consulter en urgence.
Quant aux facteurs de risque, ils sont extrêmement nombreux :
- la chirurgie quand elle s’associe à une immobilisation durable ;
- les traumatismes des jambes avec immobilisation ou pose d’un plâtre ;
- le fait de rester plusieurs jours au lit ;
- une maladie infectieuse, un problème pulmonaire ou cardiaque… ;
- la grossesse, et notamment les semaines qui suivent l’accouchement (surtout en cas de césarienne ou de complications) ;
- les voyages au long cours, sans se lever…
Misez sur l’hygiène de vie
Concernant ce dernier facteur de risque, rappelons les recommandations de l’OMS aux voyageurs : évitez de porter des vêtements trop serrés, buvez beaucoup d’eau… et bougez. Un arrêt toutes les deux heures pour marcher 10 minutes – en voiture ou en car – ou de fréquents allers-retours dans la cabine de l’avion… Quant aux voyageurs qui ont des antécédents cardio-pulmonaires, on ne saurait trop leur recommander de porter des bas ou des chaussettes compressifs.
Bien entendu, il faut lutter au maximum contre la surcharge pondérale qui constitue un facteur de risque à part entière. Tout comme le tabac ! Dans tous les cas, si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter un médecin ou un pharmacien. Pour plus d’informations, et, un site dédié à la pathologie : www.laphlebite.fr
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Source : INSERM, consulté le 15 septembre 2015, OMS, consulté le 15 septembre 2015
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par :Vincent Roche