Thrombose veineuse superficielle, enfin un traitement ?
03 novembre 2010
Une équipe de Saint-Etienne, vient de mesurer avec succès, l’efficacité d’un anticoagulant contre la thrombose veineuse superficielle (TVS). Méconnue et « considérée à tort comme bénigne» selon l’INSERM, cette maladie se caractérise par la formation d’un caillot sanguin dans « le réseau veineux superficiel ». Autrement dit juste sous la peau.
Au total, 3 000 patients répartis dans 17 pays ont participé à ce travail mené en double aveugle : la moitié a reçu un placebo. Dans l’autre groupe, les patients se sont administré eux-mêmes un anticoagulant – le fondaparinux – par voie sous cutanée. Et cela chaque jour, pendant 1 mois et demi.
Au cours de ce travail, les chercheurs ont surveillé le risque de décès, d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde (ce que l’on appelle aussi une phlébite), de récidive de TVS et enfin, d’extension du caillot sanguin.
Au final, « le risque d’événement clinique quel qu’il soit s’est trouvé réduit de 85% après 45 jours de traitement, chez les personnes qui avaient reçu le fondaparinux », expliquent les auteurs. Ils ont également constaté « le maintien du bénéfice obtenu, un mois après l’arrêt du traitement ».
Pour l’heure cette molécule, produite par le laboratoire GSK, n’est indiquée que dans le traitement de la thrombose veineuse profonde. Pas dans celui de la TVS. Une demande d’extension d’indication à été formulée auprès de l’Agence européenne du médicament. « Son issue devrait être favorable », croit savoir l’INSERM.