Thromboses veineuses : le risque en voyage est relatif… mais bien réel
29 juin 2007
« Le risque de thrombose veineuse est plus élevé après un voyage de plus de 4 heures, mais reste relativement faible ». De l’ordre de un épisode pour 6 000 voyageurs, ce qui est tout de même assez conséquent, du point de vue des victimes !
C’est la conclusion d’un rapport publié par l’OMS. La thrombose veineuse apparaît en fait, quand un caillot de sang se forme dans une veine. Les deux manifestations les plus courantes en sont la thrombose veineuse profonde (TVP) et l’embolie pulmonaire. Deux menaces que l’on englobe dans le terme de thrombo-embolie veineuse (TEV) et dont la fréquence serait doublée lors de voyages de plus de 4 heures.
L’étude de l’OMS, qui est en fait un premier résultat de la Phase I de son projet de recherche WRIGHT sur les dangers des voyages dans le monde, confirme la menace qui pèse sur les voyageurs. Qu’ils soient passagers d’avions, de bus ou d’automobiles. C’est en fait la position assise, sans bouger pendant plus de 4 heures, qui multiplierait par deux les risques de thrombose. Cela est dû à la stase veineuse, c’est-à-dire au ralentissement important de l’écoulement du sang dans les veines.
Le rapport de l’OMS établit enfin que d’autres facteurs accroissent le risque de TEV durant les voyages : l’obésité, la taille (plus de 1m90 ou moins de 1m60), des antécédents personnels ou familiaux de troubles circulatoires et… la contraception orale.
Rappelons les recommandations de l’OMS aux voyageurs au long cours : éviter de porter des vêtements trop serrés, boire beaucoup d’eau… et bouger. Un arrêt toutes les deux heures pour marcher 10 minutes – en voiture ou en car – ou de fréquents aller-retours dans la cabine de l’avion… Quant aux voyageurs qui ont des antécédents cardio-pulmonaires, on ne saurait trop leur recommander de porter des bas compressifs ou des chaussettes.