THS : ce n’est pas le choix qui manque!

11 avril 2005

Progestatifs et estrogènes sont les hormones utilisées, le plus souvent ensemble, tant pour la contraception que pour le traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause. Et de même qu’il existe 27 sortes de pilule, les THS sont très nombreux.

Les chercheurs ont appris à synthétiser les hormones dès les années 1930. La maîtrise de leur utilisation et la connaissance de leur rôle a permis ces deux bouleversements majeurs pour les femmes, que sont la contraception orale et la prise en charge de la ménopause grâce au THS.

Mais le progrès ne s’est pas arrêté là ! Depuis, les doses d’estrogènes utilisées ont diminué considérablement, ce qui a permis de minimiser les effets secondaires. Par ailleurs, des progestatifs mieux tolérés ont été mis au point. Déjà utilisé en contraception un progestatif tout récent, la drospirénone, est maintenant employé dans un nouveau THS.

Cette substance, très proche de la progestérone naturelle, s’oppose – tout comme cette dernière – à un des nombreux effets indésirables des estrogènes : la production accélérée par les glandes surrénales d’une hormone, l’aldostérone. L’une des fonctions majeures de l’aldostérone est de favoriser la réabsorption du sodium et de l’eau par le rein. Or l’eau, c’est lourd ! C’est elle – bien plus que la graisse – qui est responsable du surpoids que les femmes redoutent lors d’une prise d’estrogènes.

Par ailleurs ce progestatif évite le risque – peu fréquent il est vrai – d’hypertension artérielle lors de la prise d’un THS. Et chez les femmes ayant une tension artérielle supérieure à la limite de la normale (14/9), il provoque même une diminution significative de cette tension. Comme les pilules, les THS ne sont pas équivalents. Mais là, point n’est besoin de les essayer tous, le choix doit être raisonné et éclairé par celui qui connaît bien votre santé : votre médecin.

  • Source : Eurosurveillance, Volume 10, Issue 13 (crédit photo: ENV Nantes)

Aller à la barre d’outils