TOC : le vrai du faux

19 mars 2025

En France, environ 2 % à 3 % de la population seraient concernés par les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Coup de projecteur sur une maladie psychique chronique qui s’avère potentiellement très handicapante au quotidien.

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) concernent des comportements irrépressibles

VRAI. Les TOC, qui concernent 2 à 3 % de la population font partie des troubles anxieux graves. Comme leur nom l’indique, ils se manifestent notamment par des obsessions, c’est-à-dire des pensées récurrentes et angoissantes et incontrôlables. Elles peuvent être centrées sur la propreté, l’ordre ou encore la symétrie. Pour réduire leur anxiété, les patients effectuent des gestes répétés ritualisés : ranger, laver, vérifier (la fermeture d’une porte, etc.). Il s’agit des compulsions, susceptibles de durer plusieurs heures chaque jour…

La majorité des TOCS apparaissent durant l’enfance ou au début de l’âge adulte

VRAI : 25 % des cas débutent avant 14 ans et 65 % avant 25 ans. Selon l’Inserm, « des études épidémiologiques plaident en faveur d’une continuité́ du trouble, de l’enfance à l’âge adulte : chez 30 % à 50 % des patients adultes qui ont un TOC, le trouble aurait débuté́ pendant l’enfance ».

En présence de TOC, le cerveau interprète mal certaines pensées

VRAI. Comme le confirme l’Inserm, le fait d’« avoir des pensées intrusives est fréquent, normal, et généralement sans conséquence importante sur le quotidien ». En revanche, chez les patients souffrant de TOC, « ces pensées seraient mal interprétées : elles leur accordent trop d’importance ou les considèrent inacceptables, immorales ou menaçantes. Ce phénomène génère une grande anxiété qui les conduit à essayer de les réprimer à travers des compulsions ». Il a d’ailleurs été démontré que différents circuits cérébraux sont perturbés dans cette maladie.

Il n’existe aucun médicament contre les TOC

FAUX. Les deux traitements de première intention des TOC sont : la thérapie comportementale et cognitive (TCC) et/ou l’utilisation d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS). Lesquels appartiennent à la famille des antidépresseurs. Et l’Inserm de préciser : « il faut au moins 3 mois pour juger de l’efficacité d’un médicament sur l’intensité des TOC. La durée de la prescription est souvent longue – jusqu’à plusieurs années – et se poursuit après la disparition des symptômes ».

Les TOC peuvent être traités par la chirurgie

VRAI. En présence de TOC dit « résistants », c’est-à-dire d’un trouble « sévère et très handicapant », des techniques neurochirurgicales peuvent être proposées. Mais seulement dans le cadre de protocoles de recherche.

  • Source : INSERM

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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