











Près de 20 millions de Français sont concernés chaque année par les lombalgies, occasionnant à lAssurance maladie une dépense de lordre de 15 milliards de francs! Il nest donc pas surprenant quune Conférence nationale de consensus ait été organisée à ce propos par les médecins spécialistes et les masseurs-kinésithérapeutes. Cette initiative était dautant plus justifiée que pratiquement 30% des malades ne sont pas soulagés par le repos au lit et laccumulation des traitements. Bref, cest limpasse
Le résultat le plus marquant de cette concertation, cest quil faut cesser de prescrire systématiquement le repos ce qui correspondait jusquà présent plus à une tradition quà une règle scientifiquement établie. Les conclusions de consensus recommandent de favoriser la mobilité du malade en prescrivant un myorelaxant pour «lever » la contracture musculaire et un anti-douleur de classe 1 tel le paracétamol. Si la douleur ne cède pas en 48 heures il est alors recommandé dajouter un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) et dutiliser un anti-douleur plus énergique. Il est intéressant de noter que ces conclusions recoupent en tous points les résultats dune étude récemment publiée aux Etats-Unis et comparant les mérites dun traitement ambulatoire avec ceux du même traitement assorti de 2 semaines de repos au lit.
Source : Patrick C.A.J. Vroomen et al., NEJM, 1999 ;340 :417-423
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