Toux grasse : ne cherchez pas à l’arrêter !

26 novembre 2010

Une inspiration profonde, suivie d’une expiration brutale et bruyante… « La toux est un réflexe de défense de l’organisme contre les impuretés », rappelle le Dr Gilles Jebrak, pneumologue à l’hôpital Bichat de Paris. Un réflexe indispensable pour drainer les voies respiratoires… Elle ne doit donc pas être systématiquement stoppée. Surtout lorsqu’elle est « grasse ». Explications.

La toux en effet peut être « sèche » ou « grasse ». Dans le premier cas, « il s’agit le plus souvent d’une simple irritation des voies aériennes », poursuit Gilles Jebrak. « Le souci est que la toux alimente l’irritation. Pour rompre ce cercle vicieux et la gêne sociale engendrée par le bruit, il est conseillé de recourir à un antitussif. Ou… d’avaler de l’eau fraîche, qui va calmer l’irritation » !

En cas de toux grasse, l’approche sera différente. Egalement qualifiée de « productive », cette forme de toux est liée à l’encombrement des bronches par des sécrétions de mucus. « L’expectoration produit des glaires et des crachats » poursuit notre interlocuteur, avant d’insister : « contrairement à une toux sèche, il est très important de ne pas chercher à l’arrêter. Elle vise non seulement à éviter un encombrement mécanique des voies respiratoires mais aussi à évacuer les microbes ».

Certains traitements aident à fluidifier les sécrétions bronchiques. Ce qui en facilite l’élimination. C’est le cas des mucolytiques, « comme l’acétylcystéine ou Surbronc. Ces médicaments sont proposés sur des durées assez courtes, de l’ordre d’une à deux semaines ». A la moindre question, interrogez votre pharmacien. Quand consulter le médecin ? Si la toux persiste plus de deux semaines, ou si elle est accompagnée d’autres symptômes : fièvre, amaigrissement, présence de sang dans les crachats.

  • Source : Interview du Dr Gilles Jebrak, 8 novembre 2010

Aller à la barre d’outils